Le monde du logiciel libre n’est décidément pas comme les autres. C’est par un communiqué “volontairement alarmiste”, avoue son PDG, Jacques Le Marois, que Mandrake a annoncé ses difficultés financières, avant de se justifier : “Près de la moitié de notre équipe travaille au développement de l’Open Source. En l’état actuel, notre niveau de financement ne nous permet pas de continuer ces développements. Si nous voulons être à l’équilibre financier en fin d’année [1,7 million d’euros de pertes au premier trimestre, NDLR], nous devons accélérer les rentrées d’argent, même si nous tirons des revenus de nos activités commerciales, consulting et vente des distributions en boîtes.”
Résultat, Mandrake propose un club d’utilisateurs payant (de 60 à 1200 dollars par an pour les particuliers, de 2 500 à 50 000 dollars pour les entreprises). En s’abonnant, les utilisateurs bénéficient de quelques privilèges (accès en téléchargement de logiciel commerciaux, accès direct aux serveurs de Mandrake), “qui seront de plus en plus nombreux”, promet Jacques Le Marois.Si ce club existe depuis trois mois, Mandrake espère multiplier les adhésions. “Nous avons récolté en 24 heures autant qu’en trois mois, soit 120 000 dollars”, affirme le PDG. Reste à savoir si cette pratique fondée sur le volontariat ne deviendra pas obligatoire pour pouvoir télécharger les distributions de Mandrake.
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