La première édition de Loft Story a porté ses fruits. Cette année encore, M6 est résolue à faire de son émission phare, qui débutera le 11 avril, un programme plurimédia. En plus des 13 prime time, des 73 émissions quotidiennes, et des 12 best of prévus par la chaîne, les dirigeants ont reconduit sur Internet le même dispositif que l’année dernière, en y apportant quelques nouveautés. Notamment dans le domaine des services mobiles.Bien évidemment, le site Web Loftstory.fr relaiera l’émission et sera enrichi de services payants. Ainsi, les fans pourront, pour 1,68 euro par mois, accéder à des vidéos exclusives et chater avec les candidats sortis du loft. L’an dernier, le site avait comptabilisé plus de 250 millions de pages vues entre avril et juillet. Les technophiles pourront, quant à eux, passer par un portail WAP.L’année dernière, M6 avait déjà recueilli 22,3 millions de votes par téléphone et SMS entre le 8 mai et le 5 juillet. Pour cette prochaine édition, M6 proposera une nouvelle possiblité aux téléspectateurs nomades en manque d’information sur le loft. Pour 7 euros, ils recevront, pendant les 84 jours que dure le spectacle, des alertes SMS sur l’actualité de l’émission.
Vers de nouvelles rentrées d’argent
Comme l’année dernière, les téléspectateurs pourront appeler un service Audiotel pour s’informer (0,34 euro/min) ou pour élire leur lofteur préféré (0,56 euro). Sur ce même service, la chaîne discute actuellement avec les opérateurs de téléphonie mobile pour mettre en place un système de vote par SMS surtaxé.Enfin, les abonnés de TPS ou CanalSatellite pourront voir le loft sous toutes ses coutures, vingt-deux heures sur vingt-quatre, en léger différé. A l’occasion, M6 proposera un service de vote sur télévision interactive.On l’aura compris, tous ces canaux d’informations participent à un même objectif. Rentabiliser un peu plus une émission qui a battu tous les records d’audience du genre à la télévision comme sur Internet. Grâce à l’opération Loft Story en ligne, la filiale M6 Web a vu son chiffre d’affaires augmenter à 9,6 millions d’euros en 2001, contre 4,7 millions en 2000.
Loft Story face à la Coupe du monde de football
Mais la part exacte de l’émission dans le doublement des revenus de M6 Web n’est pas connue. “Nous
avons été rentables l’année dernière “, déclare seulement le PDG de M6 Web, Philippe Carillon, sans donner plus de précisions. “Nous n’avons pas de raison de donner les clés de notre réussite”, justifie-t-il.D’autant que cette fois, à la télévision comme sur le Net, M6 souffrira de la concurrence de TF1, unique diffuseur en France de la Coupe du monde de football. C’est en partie une des raisons qui a poussé l’ex-petite chaîne qui monte à prolonger de deux semaines son opération.En diffusant Loft Story pendant douze semaines au lieu de dix, et en ajoutant, dans la piscine, une caméra où les ébats amoureux ne nous échapperont plus , M6 compte bien éviter une érosion trop importante de son audience et compenser avec des rentrées publicitaires échelonnées sur une plus longue période. Dautant que, avec dix lits et douze candidats, les nuits sur M6 pourraient être assez captivantes pour que le public masculin, acquis à la cause footballistique, zappe sur Loft Story. Cruel dilemme.
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