” Les enfants n’ont pas besoin d’ordinateurs chers et ultraperfectionnés pour apprendre. Nous savons que l’industrie informatique peut vendre des ordinateurs simples à des prix modiques, qu’elle le fasse ! “ John Martin, directeur des Affaires sociales à l ‘OCDE (Organisation de coopération et développement économiques) , n’a pas hésité, le 4 avril 1, à lancer un appel à l’industrie informatique pour qu’elle commercialise à l’intention des écoles un ” ordinateur du peuple “.Pour lui, l’accès aux ordinateurs dans les écoles ne suffit d’ailleurs pas. Il considère qu’on devrait pouvoir en trouver partout.
Pour une pédagogie de projet
Ce doux rêve qui semble bien loin des réalités sociales actuelles se retrouve dans les perspectives d’innovations pédagogiques facilitées par l’ordinateur.En ce sens, Edelgard Bulmahn, ministre de l’Education et de la Recherche en Allemagne, a d’ailleurs expliqué que les technologies de l’information et de la communication ” permettent de développer une nouvelle façon d’apprendre : la pédagogie de projet. “En partant d’un thème, les élèves abordent plusieurs matières : les mathématiques, le français, la géographie. L’ordinateur représente alors le point central de partage d’informations pour les professeurs, de recherche et d’écriture pour les élèves.
Echanges et partenariats
Ce type de pédagogie existait déjà bien avant l’arrivée de l’ordinateur, qui devient, dans le discours des ministres de l’Education, un prétexte et un outil pour de profonds changements d’organisation de l’école.Les nouvelles technologies pourraient par exemple promouvoir la mise en réseau des écoles au bénéfice de l’échange et du travail virtuel en groupe, entre élèves du même pays, ou de continents différents. Idem pour la formation tout au long de la vie, facilitée par l’accès à des cours en ligne.Pour y arriver, Edelgard Bulmahn a insisté sur l’importance des partenariats entre les écoles, les universités et les entreprises, ainsi que sur la nécessité d’une réforme des systèmes scolaires dans tous les pays membres.Rêve ou possible réalité ? La situation en France tendrait à démontrer que, même avec de bonnes intentions, la route à parcourir est encore bien longue malgré quelques initiatives encourageantes.1 – Les ministres de l’Education des pays de l’OCDE se réunissent tous les cinq ans pour partager leurs expériences et donner des pistes de développement pour l’éducation.
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