Au Royaume-Uni, les éditeurs commencent également à monter au créneau contre Amazon et sa toute-puissance. Objet du conflit : une clause que le vendeur en ligne aimerait rajouter dans ses nouveaux accords commerciaux. Ainsi, l’éditeur devra s’engager à assurer un stock suffisant pour répondre aux demandes clients. Si tel n’est pas le cas, Amazon se réservera le droit d’imprimer lui-même le livre en question, par un procédé numérique. Au préalable, l’éditeur devra, évidemment, livrer à la firme le fichier numérique. Sinon, pas question de figurer sur le catalogue du géant de l’e-commerce.
Les éditeurs ne voient pas d’un bon œil cette nouvelle règle, qui les soumet un peu plus aux exigences d’un acteur devenu très dominant. Par ailleurs, ils craignent que cela dévalorise l’objet de lecture, étant donné la qualité des impressions à la demande. Autre clause qui fâche : les éditeurs devront faire en sorte que leurs livres ne puissent pas être trouvés moins chers ailleurs que chez Amazon, même sur leurs propres sites web.
Ce nouvel épisode n’en n’est qu’un parmi bien d’autres dans le conflit qui oppose Amazon au monde de l’édition. Aux Etats-Unis, la firme de Jeff Bezos mène un bras de fer avec le groupe Hachette sur la question des prix des livres électroniques. En Allemagne, il fait face à une plainte de la part du syndicat des éditeurs pour abus de position dominante. En France, un loi anti-Amazon vient d’être adoptée par le Sénat pour mieux encadrer les ristournes sur les frais de port.
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