A la fois généraliste et spécialiste, l’Institut supérieur d’informatique de modélisation et de leurs applications (Isima) de Clermont-Ferrand se veut réactif aux aléas du marché du travail. Créée en 1993, l’école d’ingénieurs propose en première année un tronc commun pluridisciplinaire, qui couvre l’ensemble des spécialités enseignées au cours des années suivantes : microélectronique, génie logiciel, systèmes d’information, mathématiques appliquées, télécommunications.“Avec un bon bagage scientifique, les jeunes diplômés ont une vision suffisamment étendue de l’entreprise pour basculer sur une activité connexe si la conjoncture l’exige”, observe Alain Quilliot, le directeur de l’école. Pour éviter les déséquilibres, l’Isima a mis en place une sorte de numerus clausus afin que chaque spécialité absorbe plus ou moins un cinquième de chaque promotion ?” de quatre-vingts à cent étudiants. 75 % du recrutement provient de concours communs polytechniques, et 25 % de Deug A/B ou de DUT informatique/électronique.
Des stages en entreprise de cinq à six mois
Très attaché aux relations avec l’entreprise, Alain Quilliot pousse “le principe de scolarité à la frontière de l’alternance” avec deux longs stages d’avril à septembre en deuxième et troisième années. Pour ce faire, l’Isima a noué des partenariats aussi bien avec le tissu local ?” Michelin, Limagrain, Valeo, les start up du Cyberparc de Clermont-Ferrand, etc. ?” qu’avec des entreprises internationales ?” Canada (Nortel), Etats-Unis (IBM Research Watson Center), Allemagne (Siemens), entre autres.“En six mois, on a le temps de s’intégrer, d’être intégré et d’effectuer un travail de fond “, note Matthieu Bellet, ancien ZZ (nom donné aux étudiants de l’Isima) aujourd’hui à Schlumberger Sema. “Les tâches qui m’incombaient me semblaient beaucoup plus intéressantes que celles des stagiaires présents seulement deux mois. Même s’ils provenaient de très grandes écoles ?” X, ENPT, etc.”La recherche est une autre priorité de l’Isima avec la possibilité, en troisième année, de préparer en parallèle un DEA et de pousser vers une quatrième année débouchant sur un diplôme additionnel de Spécialisation par la recherche. L’Isima est notamment en contact avec les laboratoires du CNRS ou de l’Inserm. Quant au prétendu mauvais temps qui sévirait en Auvergne, il ne fait pas fuir les 15 à 20 % de diplômés qui restent en région.
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