L’Institut supérieur d’électronique de Paris (Isep) a au moins deux originalités : il se présente comme “polyvalent en informatique, électronique et télécoms” – matières qui font l’objet des deux ans de tronc commun du cycle ingénieur -, et il fait partie des rares écoles d’ingénieurs à proposer une section en apprentissage. Ouvert à 20 % d’une promotion, il occupe les deuxième et troisième années du cycle ingénieur. “Les étudiants sont salariés,
et leur emploi du temps est celui de l’entreprise”, explique le directeur des relations extérieures de l’Isep, Yves Serizier. Le reste des étudiants doit choisir, après le tronc commun, une des six options de troisième année. Pour Servane Collinet, diplômée en 1999, la force de l’Isep est de former des ingénieurs “très adaptables”. Avec ce bémol : “Lors des travaux pratiques des deux premières années, on est un peu trop laissé tout seul. On ne voit pas tout ce que l’on aurait pu voir avec un enseignant.”
Des stages obligatoires, mais pas au détriment des cours
Si les apprentis passent la moitié de leur temps en entreprise, le cursus classique prévoit des stages. “Il s’agit d’une pause d’un an. Les étudiants reprennent leur scolarité en revenant. Onze sont partis cette année, dont six à l’étranger.” Un stage d’été entre la deuxième et la troisième année va également devenir obligatoire. Seul inconvénient : l’Isep a dû diviser le coefficient du stage par deux pour limiter l’absentéisme. Les étudiants sont en effet tellement motivés par cette expérience professionnelle que beaucoup conti- nuent sur leur lancée, au détriment des cours.Dans ce contexte, l’international prend de plus en plus de place. Une orientation apparemment récente. Selon Antoine Deroche, diplômé en 1998, “il était difficile d’obtenir des contacts. Et ceux que l’on avait tombaient à l’eau rapidement”. Aujourd’hui, les étudiants peuvent partir à l’étranger. Mais la difficulté est, cette fois, de les convaincre.
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