Toysmart, le site de vente de jouets sur Internet du groupe Internet Buena Vista (Disney), connaît une fin de vie mouvementée. Fin mai, son actionnaire majoritaire était Disney, qui détenait 60 % du capital. Disney avait lâché ce dernier, citant les conditions d’un marché devenu hyperconcurrentiel.Dans un second temps, Toysmart a tenté de monnayer ses derniers actifs, soit au bas mot 19,1 millions d’euros. Ils devaient permettre de rembourser plusieurs créditeurs, dont Disney. Cependant, parmi ses actifs, se trouvait le fichier de 250 000 clients. Il contient des informations sur des données de facturation, de préférences d’achat et de profils des familles ?” notamment le nom et les dates de naissance des enfants.Mais la Commission fédérale du commerce (FTC) et quarante-trois Etats américains ont refusé le plan de liquidation judiciaire et la cession du fichier clients.
La revanche de la FTC sur Disney
Disney serait toutefois sur le point de faire des concessions devant le juge fédéral de Boston à l’occasion d’une nouvelle audience programmée pour le jeudi 11 janvier. En effet, la firme a proposé de racheter 53 200 euros le fichier en question, et ensuite de le détruire.Le géant américain s’inflige donc une double sanction. D’une part, il accepte de récupérer moins d’argent à la fin de la liquidation, puisqu’il reste l’un des principaux bailleurs de Toysmart. D’autre part, il va financer sur ses propres deniers le rachat du fichier.Une pirouette qui plonge Disney dans lembarras. La société de Michael Eisner tente en effet depuis plusieurs mois de torpiller les efforts de la FTC pour un renforcement de la législation pour la protection des données personnelles sur Internet .
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