La preuve est là, bien tangible. Les principaux constructeurs de PABX ont tous annoncé, au cours de l’année écoulée, leurs offres d’iPBX. Ils viennent ainsi rejoindre les spécialistes des réseaux comme Cisco Systems et 3Com, qui ont, pour leur part, procédé par rachats de pionniers. Alcatel, Avaya Communication ou Nortel Networks avaient déjà mis en place des passerelles de voix sur IP permettant à leurs PABX de sortir sur une autre passerelle distante, éventuellement raccordée à un PABX existant.Mais les offres qu’ils ont lancées récemment sont de véritables systèmes de téléphonie sur IP qui non seulement transportent la voix sur les réseaux de données, mais aussi confient à une application banalisée tournant souvent sous Windows NT (le gestionnaire d’appels) le soin de contrôler les communications. Ces offres sont complétées par des téléphones IP, par des logiciels conférant la fonction de téléphone à un PC multimédia, et par des passerelles vers des combinés traditionnels et vers le réseau téléphonique public. Ces constructeurs se devaient d’offrir des voies de migration des PABX vers les iPBX, et de gérer une inévitable phase de cohabitation, l’entreprise pouvant ainsi migrer progressivement, bâtiment par bâtiment, site par site. Dans cette perspective, Alcatel, Avaya et Nortel ont tous porté sur la nouvelle plate-forme les fonctionnalités de leurs gammes de PABX vedettes.
Une migration en douceur
Dès lors, ils offrent la possibilité de monter des réseaux constitués d’équipements anciens ou nouveaux. Le dialogue entre eux s’effectue au moyen de leurs protocoles propriétaires afin de gérer, par exemple, les transferts ou renvois d’appels, mais aussi les fonctionnalités de centres d’appels distribués. D’ailleurs, le gestionnaire d’appels de ces iPBX intègre systématiquement un serveur de CTI compatible avec le standard de fait Tapi, ainsi que le lien propriétaire du constructeur. Ce qui évite toute remise en cause des applications de centres d’appels.Siemens et Ericsson ont, eux, une démarche qui rejoint celle de Cisco ou de 3Com. Leurs offres marquent une rupture avec leurs gammes de PABX. Les fonctions de l’Hipath 5000, de Siemens, sont ainsi limitées à celles prévues par les normes H.323 et H.450, qui correspondent au contrôle des appels et aux fonctions les plus basiques (identification de l’appelant, transfert d’appels ou mise en garde). “Si nous avions conservé nos fonctions propriétaires, nous aurions été à contre-courant de l’histoire”, argumente Xavier de Grove, directeur de la division Systèmes de communication d’entreprise. Pour Siemens et Ericsson, la cohabitation avec les PABX passe par des passerelles instaurant un dialogue limité aux fonctions téléphoniques de base.
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