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L’invasion des netbooks

Ils sont portables, petits, légers, autonomes, branchés sur Internet et se vendent à bas prix. La rédaction les a testés. Tour d’horizon.

La micro-informatique n’est pas épargnée par les tendances. Certaines ont et auront sans doute la vie longue, notamment l’appétit pour les ordinateurs portables, au détriment des PC de bureau, massifs, monolithiques, qui font penser à la TSF en bois posée sur le buffet. Il faut dire que le portable est vraiment commode pour se connecter à Internet partout et, en plus, il est perçu comme un objet personnel : on le prête rarement, tandis qu’il faut souvent partager l’ordi de la maison.Les constructeurs ont parfaitement compris ce souhait de pouvoir se connecter à Internet avec un appareil personnel et facile à emporter. Et ils n’ont pas lésiné sur l’exhaustivité des gammes de machines, qui proposent toutes les tailles d’écran, et tous les types de poids et de puissance, sans oublier le prix : du 20 pouces poids lourd à l’ultraportable, il y en a pour tous les goûts.

Un nouveau concept

Dans ce contexte favorable aux machines nomades, Asus dévoile en automne 2007 un ordinateur miniature, l’Eee PC, (au gabarit pour enfant de 7 ans), qui ne passe pas inaperçu, au contraire. Les observateurs et le public sont très intrigués par cette petite chose… avant même de l’avoir approchée. Même des personnes d’habitude peu portées sur les produits high-tech ont, elles aussi, été séduites par le concept de l’Eee PC : ce n’est pas un vrai portable au sens classique, puisqu’il est plus petit, mais tout comme lui, il permet de se connecter facilement à Internet et de disposer d’un vrai clavier. Sans cette fonction de connexion, l’Eee PC aurait fait un flop : on n’a pas besoin d’un agenda électronique de plus !La seconde cartouche dans le fusil d’Asus a été le prix : 299 euros. Moins cher qu’un portable classique et même que beaucoup de téléphones mobiles. S’il avait été vendu 799 ou 999 euros (les prix des nouveautés sont souvent élevés), il est certain qu’il n’aurait pas eu autant de succès.

Un marché en plein développement

Depuis ce coup d’essai, Asus a réitéré l’expérience avec un deuxième modèle à l’écran plus grand (l’Eee PC 900), et plusieurs autres constructeurs lui ont emboîté le pas. Et tout ce joyeux monde s’est donné rendez-vous cet été avec son netbook. Dell en cache un dans ses cartons, Sony aurait également le sien. D’autres, Acer, MSI, Medion et Packard Bell, viennent de dégainer leurs modèles… que nous avons pu tester en avant-première. En coulisse, un autre acteur de poids tire les ficelles : Intel, le géant des processeurs, qui a développé l’Atom, une puce taillée aux mesures des netbooks. Non seulement elle est petite et consomme peu d’énergie, mais de plus elle chauffe peu et ne coûte pas cher. Voilà pour le cahier des charges respecté.Reste une question : sachant que le prix des “ vrais ” PC portables baisse les modèles d’entrée de gamme se vendent autour de 400 euros les acheteurs tentés dans un premier temps par un netbook, ne préféreront-ils pas, au final, une machine certes plus encombrante et plus lourde, mais dotée d’un écran de taille appréciable et offrant un confort d’usage supérieur ? L’avenir nous dira si les netbooks n’auront été qu’une tendance fugace ou pas

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Benjamin Gourdet, Benoit Henri et Ivan Roux