Linux doit sa popularité aux serveurs, en particulier ceux utilisés pour les applications Internet. Après un atterrissage brutal, il semble devoir son second souffle aux gros serveurs, voire aux grands systèmes. IBM avait tiré le premier avec l’annonce de son mainframe 100% Linux. Egenera présente son BladeFrame, un serveur Linux capable de contenir 96 processeurs Intel.L’idée de cette start-up du Massachussets consiste à créer 24 serveurs virtuels, bi ou quadriprocesseurs. Par le biais d’une interconnexion à très haut débit, les serveurs virtuels sont alors reliés aux dispositifs d’entrée-sortie. Un avant-goût de la future technologie I/O Infiniband. Elle n’est aujourd’hui disponible que sous Linux, même si une version .NET Datacenter devrait apparaître dans le courant de l’année.Cette montée en puissance du matériel est suivie de près par les éditeurs. Computer Associates a ainsi annoncé que vingt-trois de ses produits sont sur le point d’être portés sous Linux, trente autres, de l’administration du stockage à la gestion de la sécurité en passant par Unicenter, le sont déjà.
L’enthousiasme pour les OS à code source libre reste mesuré
Idem pour Veritas, dont la plate-forme de virtualisation de stockage, Veritas Foundation Suite, fonctionnera dorénavant avec Red Hat Linux. Quant à BMC, l’éditeur a développé des versions de ses logiciels pour Linux sur les serveurs zSeries d’IBM. Objectif : le marché de la consolidation.” Un de nos clients, un opérateur télécoms, est en train de porter 3 000 applications sous Linux pour zSeries, ce qui lui permettra d’éliminer 5 000 serveurs “, détaille Fred Johannessen, directeur de l’unité Linux de BMC, récemment créée.L’enthousiasme pour le système d’exploitation à code source libre reste toutefois mesuré. “Nous ne comptons pas sortir de version Linux de notre solution d’administration Openview Management Station”, explique Martin Fink, responsable de la division Linux Systems Operation de HP. “Par contre, l’agent [hébergé par le poste cible], est lui disponible pour Linux. Mais, les entreprises préfèrent installer la partie serveur sur des machines à Unix propriétaire.”Chez HP, la nouveauté porte plutôt sur les services (lire dans ce dossier l’article, HP : Linux aussi important que HP-Unix et Windows).Certes, les grands fournisseurs traditionnels ont été prédominants à cette manifestation, mais les spécialistes du monde Linux n’ont pas manqué à l’appel. Si certains, comme LinuxCare ou Turbolinux, étaient peu représentés, dautres comme Red Hat, Mandrakesoft, Caldera ou Ximian étaient, eux, bien présents.
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