Bien sûr, LinuxWorld est l’occasion de rassembler tous les développeurs et les geeks, ces fameux accrocs de la techno, que compte la communauté Linux. On les rencontre dans les sessions techniques et sur les
petits stands aux bordures du salon (KDE, Gnome, LTSP, ObjectWeb…).Mais, il faut se rendre à l’évidence. Linux est aujourd’hui une affaire de gros sous. Selon IDC, Linux a permis de générer plus de 2,2 milliards de dollars par la vente de serveurs l’année dernière. Un chiffre
qui devrait atteindre 8,7 milliards dans 4 ans. ‘ Côté logiciel, on en est encore au début. La vente de systèmes et d’applications Linux ne dépassera pas 86 millions de dollars cette année. Soit seulement quelques
jours de ventes de Windows ‘, relativise Dan Kusnetzky, analyste chez IDC.
AMD omniprésent sur le salon avec ses puces
Mesurant l’importance de l’opportunité, tous les grands acteurs informatiques du monde de l’entreprise sont venus en force.AMD a été omniprésent sur le salon, notamment par ses partenaires (IBM, NewIsysPenguin Computing, Pogo Linux, par exemple) et par la présentation de serveurs basés sur le processeur Opteron. IBM annonce qu’il sortira une station
de travail Opteron au printemps prochain, et Sun prépare un serveur utilisant aussi la puce d’AMD pour la fin de l’année. Sur son stand, AMD a dévoilé un prototype d’agenda de poche basé sur son processeur Alchemy et la suite
Linux de Metrowerks.De leur côté, Intel et SGI ont annoncé pour l’année prochaine un serveur Linux avec 128 processeurs Itanium. Mais sur le salon, les développeurs se sont plaints de la complexité de porter le noyau Linux sur le processeur
64-bits d’Intel et anticipent d’importants retard pour les versions commerciales de Linux sur cette plate-forme.
De nouveaux outils d’administration et de supervision pour Linux
Les annonces de nouveaux outils d’administration ont également été nombreuses. BMC, HP et Veritas ont présenté leurs logiciels d’administration, de supervision et de déploiement pour Linux et ses applications. Tandis que
la start-up Aduva a exposé son logiciel OnStage qui permet d’identifier s’il y a du code Linux dans votre système et d’automatiser son remplacement. Une fonction qui sera utile lorsque SCO dévoilera le code incriminé.
L’entreprise informatique Novell a, quant à elle, confirmé le support de Linux au sein de son annuaire eDirectory et la sortie pour Linux des versions client et serveur de son logiciel collaboratif GroupWise.Plus orienté Internet, RealNetworks a commencé le projet Helix Player afin de développer un lecteur multimédia (audio et vidéo) open source pour Linux et basé sur son moteur Helix DNA Client dévoilé l’année dernière à LinuxWorld.
Alors qu’Opera a présenté la version 7.11 de son navigateur qui intègre également son client de messagerie M2.Pour finir, un petit clin d’oeil aux frenchies qui ont fait un peu parler d’eux lors du salon. D’abord le consortium ObjectWeb, démarré par l’Inria, Bull et d’autres entreprises
françaises. Leur serveur d’applications Java (Jonas) sera intégré dans la distribution de RedHat. Puis MandrakeSoft, qui même s’il n’avait pas de stand, a été présent par la démonstration d’un PC équipé du dernier chipset
du fondeur taiwanais VIA, du processeur Opteron et de MandrakeSoft 2.1 Server.Ce salon a été l’occasion, dun formidable ralliement qui permet à Linux de combler rapidement son retard face à Unix et à Windows. Tant du point de vue du nombre d’applications d’entreprises que des outils de
développement et d’administration disponibles.
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