La cessation des activités européennes devrait toucher près de 20 % des effectifs de Linuxcare. Les postes supprimés appartiennent essentiellement aux divisions administrative et commerciale de la société.Ce repositionnement stratégique s’accompagne d’une nouvelle microrévolution de palais au sein de Linuxcare. Pat Lambs qui dirigeait la société depuis le départ précipité de Fernand Sarrat, au printemps dernier, est remplacée par l’un des cofondateurs de Linuxcare, Art Tyde. A ce petit jeu de chaises musicales, Art Tyde avait déjà dû céder sa place au malchanceux Fernand Sarrat.A l’image de nombre de sociétés américaines, Linuxcare éprouve donc des difficultés à s’implanter en Europe. Par ailleurs, l’intérêt des investisseurs pour le marché Linux est aujourd’hui retombé aux Etats-Unis, et l’entreprise californienne a dû repousser sine die son arrivée sur le marché boursier. Un appel à l’épargne public rendu difficile depuis que les leaders de l’informatique mondiale, IBM, Compaq ou Dell en tête, ont annoncé leur soutien à la plate-forme open Source.Après l’enthousiasme des débuts, les résultats ne sont donc pas à la hauteur des espérances. Cependant, Linuxcare espère être bénéficiaire dès la fin 2001.En attendant, la société, soutenue entre autre par Dell, Sun, Oracle ou Motorola, tente d’inscrire son action dans la durée. Pour y parvenir elle a déjà rassemblé, cet été, quelque 30 millions de dollars auprès d’investisseurs institutionnels tels que Lehman Brothers.Ce retrait d’Europe devrait offrir quelques débouchés providentiels à des acteurs qui ont su se spécialiser dans les services ou les serveurs Linux, comme Red Hat, VA Linux Systems ou encore IBM.
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