‘ Aleos a cessé son activité fin juin faute de clients et pour non-respect des engagements de son partenaire principal. Aujourd’hui, malgré les avantages de Linux, le marché français n’a pas encore
passé le cap des essais de laboratoire. Trop de craintes subsistent encore dans l’esprit des DSI ‘, écrit Mathieu Chambon-Cartier, président d’Aleos, dans le dernier communiqué de presse de son
entreprise.Avec dix clients au plus fort de son activité, l’hébergeur Aleos, qui ciblait les PME, n’a donc pas tenu la route. L’entreprise n’a pu faire face aux coûts de son mainframe IBM G5.
Beaucoup trop élevés ! ‘ Cette machine a été sous-dimensionnée dès le départ, estime Mathieu Chambon-Cartier. Au bout de six mois, elle ne tenait plus la charge. Au bout d’un an, nous avons dû
ajouter un processeur. Une entreprise comme la nôtre n’aurait jamais dû supporter autant d’aléas. ‘ L’amertume du dirigeant se comprend d’autant mieux que c’est IBM qui a dimensionné son
mainframe.
Les grands comptes, un public plus naturel
L’aventure se termine donc au bout de trois ans et demi. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été régulièrement mis en avant par Big Blue, qui va devoir trouver une autre référence de PME utilisant
Linux sur mainframe. ‘ Il est vrai que les entreprises intéressées par cette technologie disposent généralement déjà d’un mainframe, convient
Nicolas Sekkaki, vice-président serveur et stockage chez IBM France. Et ce ne sont pas des PME ou des PMI. Mais Linux sur mainframes se porte bien. ‘ Chez les grands comptes !Aleos, elle, n’est plus. ‘ Je me suis laissé emporter par la technologie plutôt que par le marché ‘, regrette Mathieu Chambon-Cartier. Dans les locaux de l’entreprise, tel un
vestige, ne reste plus que le mainframe d’IBM. Et le dirigeant de conclure ainsi son communiqué : ‘ Mais pour l’heure, le premier Linux sur mainframe sera mis aux
enchères sur eBay.fr à partir du lundi 20 septembre 2004. ‘ Qui veut un mainframe sous Linux quasi neuf ?
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