Le 4 janvier dernier, le noyau 2. 4 de Linux était finalisé. Si ses principales nouveautés améliorent notablement les performances et la montée en puissance des serveurs, elles touchent également les configurations de type station de travail ou poste bureautique, pour lesquelles un plus grand nombre de périphériques est désormais reconnu. Il a fallu presque cinq mois aux principales distributions pour équiper ce noyau des outils et des applications ad hoc. Nous avons choisi d’évaluer la distribution Mandrake 8. 0 dans son édition PowerPack, destinée à l’utilisateur final plus qu’à l’administrateur système. Bâtie sur la base d’une distribution Red Hat, dont elle reprend l’arborescence et le système de package RPM (Red Hat Program Manager), cette édition s’en distingue par des procédures d’installation et de configuration simplifiées.
Faire cohabiter Windows et Linux n’est pas sans risques
Notre première tentative d’installation sur le disque externe SCSI d’une machine équipée de Windows 2000 s’est soldée par l’effacement du secteur d’amorçage de W2K, sans que Linux ne démarre pour autant depuis le disque externe. Les deux autres installations, l’une sur machine de bureau dédiée à Mandrake, l’autre sur un portable déjà un peu ancien, se sont déroulées sans problème. Dès les premiers écrans, l’utilisateur est pris en main par une interface graphique intuitive qui lui évite, le plus souvent, de donner des informations trop techniques.Comme c’est trop souvent le cas avec Linux, la phase de construction des différentes partitions ne protège pas assez les autres systèmes d’exploitation existant sur le disque. La prudence recommande de dédier un disque entier, de préférence amovible, à ce système et de choisir le mode expert qui donne plus de contrôle sur les différentes parties de l’installation. La sélection du type d’utilisation de la machine se fait à partir d’une dizaine d’icônes chargeant les packages les plus classiques dans chaque domaine. On peut choisir un niveau de finesse plus élevé en sélectionnant les options parmi plus de 1 000 modules. L’installation se termine par le choix de la définition de l’écran et de l’interface utilisateur, Gnome ou KDE. Cette dernière offre une transition plus facile si l’on connaît déjà Windows. Les 64 Mo de RAM de l’une de nos machines, capacité minimale recommandée, se sont révélés très insuffisants pour une utilisation raisonnable.Nous avons installé l’environnement KDE, les packages relatifs à l’utilisation de type ” bureau ” ainsi que les outils de développement. Dans ce cas, la capacité requise dépasse 1 Go de disque dur. L’environnement de travail adopte une interface proche de celle de Windows. Le centre de contrôle, DrakeX, permet à l’utilisateur de personnaliser son environnement sans avoir à se plonger dans les scripts de configuration. Dans sa dernière version, KDE 2. 1. x fournit une suite bureautique complète. Suffisante pour un usage occasionnel, elle se révèle incapable de lire les fichiers Word et se limite à Excel 97. Un document Word converti en HTML, format logiquement reconnu, a même bloqué l’application. Pour la bureautique, Mandrake offre aussi StarOffice 5. 2 de Sun, déjà testée (lire DM&R n?’440). Cette suite complète offre un niveau de compatibilité raisonnable avec celle de Microsoft. Mais le traitement de texte a perdu une partie de la mise en page de notre document Word de test. Les navigateurs Internet sont nombreux. Outre Konqueror, celui de KDE, on retrouve les versions de Netscape, Mozilla ou Communicator, que nous avons configurées sans souci en utilisant le port proxy de notre réseau.
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