Cette année, la troisième édition de Linux Expo Paris regroupe 160 stands sur les 8 000 m2 du CNIT de La Défense. Du côté des intervenants, des constructeurs com-me IBM, Sun, HP, Compaq, SGI ou VA Linux, des éditeurs de logiciels, des sociétés de service (Alcove, IdealX, Linbox) côtoient des représentants de la communauté Linux (AFUL, Debian, LinuxDoc).Les annonces d’accords entre constructeurs, éditeurs et sociétés de services se multiplient (Bull avec MandrakeSoft, IBM avec tout le monde…). Les éditeurs des principales distributions Linux (Red Hat, MandrakeSoft, SuSE, Caldera, VA Linux) sont évidemment tous au rendez-vous.Enfin, Corel, présent malgré l’annonce de la mise en vente de son activité système d’exploitation, s’est ingénié à mettre en évidence l’extrême ressemblance de son interface, Corel GNU/Linux 2. 0, avec celle de Windows.
Les services ont le vent en poupe
Le matériel aussi est très largement représenté, à travers de nombreuses démonstrations de clusters avec Linux ou, à l’autre extrême, de serveurs légers… jusqu’à un simple bracelet-montre fonctionnant avec Linux pour IBM.Enfin, les visiteurs ont pu assister à un cycle de conférences consacré tantôt à des réflexions de fond sur l’avenir du logiciel libre pour un marché qui se cherche, tantôt à des sessions plus techniques sur le noyau Linux, la sécurité réseau, le portage de Linux sur IA-64, etc.Dans les allées, la majorité des stands donnent une impression très professionnelle, confirmée par Stéphane Fermigier, le Président de l’AFUL (Association française des utilisateurs de Linux). “Cette année, le salon est beaucoup plus pro alors qu’il y a peu de nouveaux produits. Tout le monde propose à peu près la même chose : des services autour de Linux.”Même son de cloche pour Sacha Dunas, PDG de Linux Expo, qui se félicite de l’accroissement de la fréquentation : “Les développeurs sont toujours là, mais il semble que beaucoup de décideurs soient venus assister aux conférences et aux discours. Globalement, on retrouve environ 80 % de techniciens et 20 % de personnes issues des directions fonctionnelles et de directions générales, peut-être attirés par la présence de Mike Lowrie, General Manager EMEA. L’exposition de l’année dernière au Palais des Congrès avait attiré 8 000 visiteurs. Cette année, nous en avions prévu 10 000 sur les trois jours, mais nous en avons déjà attiré plus de 4 000 dès l’ouverture, jeudi, malgré la grève des transports parisiens.”
Les développeurs sont encore là
Dans le fond du salon, des développeurs sont regroupés entre les stands O’Reilly (éditeur très actif dans le domaine du logiciel libre), Debian GNU/Linux, AFUL et celui de VideoLAN/ECP, un logiciel de transmission de flux vidéo sur réseau 10 Mbit/s étonnamment fluide, issu d’un développement sous licence GPL (” Copyleft “) engagé depuis cinq ans à l’École Centrale de Paris.À quelques mètres de là, le stand de Lolix SA, service Internet destiné à mettre en contact les développeurs et les employeurs dans le domaine du logiciel libre ( www.lolix.org). Comme l’explique Yann Liebaert, directeur général de Lolix : “Les développeurs, par exemple C/C++, et les administrateurs réseaux compétents en environnement Linux sont rares et très recherchés. Ils trouvent du travail très rapidement.”
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