Les systèmes d’exploitation pour organiseurs (Epoc, PalmOS ou Windows CE) privilégient la facilité d’utilisation. Sur ces appareils, adapter Linux, certes très fiable mais réputé pour sa prise en main difficile, peut donc sembler un choix curieux.Plusieurs constructeurs, et non des moindres, tentent pourtant l’expérience. HP devrait lancer le Calypso, Compaq planche sur une version Linux de son iPAQ, baptisée Mercury. Sharp s’apprête, pour sa part, à lancer à la rentrée en Europe le Zaurus MI-E1, un modèle multimédia doté d’un clavier rétractable. Avec le VR3, le fabricant américain Agenda Computing est le premier à commercialiser un organiseur sous Linux.L’interface ressemble à s’y méprendre à celle des organiseurs traditionnels. On clique sur des icônes avec un stylet pour lancer les logiciels habituels : agenda, calculatrice, carnet d’adresses, boîte aux lettres… L’écran en 16 niveaux de gris offre un bon affichage, mais limite les utilisations graphiques (vidéo, jeux) de la machine. La synchronisation des données s’effectue sans problème avec un PC fonctionnant sous Windows. Multitâche, Linux permet de récupérer ses e-mails sur Internet pendant que l’on note un rendez-vous. C’est aujourd’hui impossible avec PalmOS, Windows CE ou Epoc.Mais le plus grand avantage de ce système, c’est qu’il ne coûte rien au fabricant. Cette gratuité ne semble toutefois pas devoir profiter aux consommateurs. Vendu 2 000 F (305 ?) environ, le VR3 n’est pas très bon marché. Le Zaurus MI-E1, de Sharp, annoncé à près de 5 000 F (762 ?) ne le sera pas davantage.Autre regret, peu de logiciels sont aujourd’hui disponibles pour cette version de Linux. Alors que pour PalmOS, par exemple, il en existe environ 10 000. La communauté des développeurs Linux est toutefois très active et l’adaptation des logiciels à partir de leur version PC est réputée assez facile. Aussi, de nombreux programmes pourraient être disponibles sur Internet dans les mois à venir. Un lecteur de MP3 et des jeux sont attendus dans le courant de cet été.
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