Coup de théâtre à San Francisco. Scott McNealy, PDG de Sun, s’est présenté jeudi dernier devant une salle remplie d’analystes financiers déguisé en Tux, le pingouin fétiche de Linux. Et pour cause, il venait d’annoncer quelques minutes plus tôt, lors d’une conférence téléphonique, que Linux était désormais au c?”ur de la stratégie de son entreprise. La première surprise vient de l’annonce de la mise sur le marché avant le mois de juin de serveurs généralistes à processeurs Intel équipés de Linux. Sun commercialise déjà depuis plus d’un an des serveurs dédiés Linux sous la marque Cobalt, une entreprise qu’il avait rachetée à l’automne 2000. “Mais la grande nouveauté, c’est le côté généraliste”, admet Stephen Dewitt, vice-président de Sun, et ancien PDG de Cobalt. En effet, Sun avait toujours refusé de voir Linux ailleurs que dans des matériels spécialisés (serveurs web ou de messagerie) de peur de concurrencer sa ligne de serveurs de bas de gamme, Netra.
Une man?”uvre destinée à contrer Microsoft
Sun proposera également des serveurs à haute disponibilité équipés de Linux et destinés au marché des opérateurs télécoms et de leurs systèmes embarqués, qui intègrent tous le processeur Sparc. Le fabricant adaptera aussi l’ensemble de son offre logicielle aux services web Sun ONE pour Linux (iPlanet, Forte, JxTa, etc.) et fournira en open source des exemples de mise en ?”uvre de son projet Liberty Alliance. D’autre part, Gnome 2.0 deviendra l’interface graphique standard pour Solaris tandis qu’une distribution Linux pour processeurs x86 fera son entrée dans l’offre de Sun. “Tout cela, c’est pour contrer Microsoft, plus que toute autre chose”, a affirmé Ed Zander, le président de Sun, pour expliquer ce revirement de stratégie.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.