Les développeurs d’interfaces graphiques pour Linux sentent apparemment le besoin de se fédérer. Depuis l’été dernier, l’interface Gnome a sa fondation Gnome. Et KDE a maintenant sa ligue KDE. Inaugurée à l’occasion du Comdex de Las Vegas, cette organisation à but non lucratif a pour but de promouvoir le développement et la distribution de KDE. Selon ses fondateurs, elle n’a pas été créée en réaction à la fondation Gnome. En effet, alors que cette dernière souhaite encadrer le développement de Gnome au sein d’un comité directeur, la ligue ne veut surtout pas s’en occuper. Elle préfère se consacrer à l’aspect marketing et promotionnel lié à la propagation de l’interface graphique KDE. Comme l’explique Chris Schlaeger, président de la ligue : “Notre rôle est de répondre au téléphone et de renseigner les personnes et les organisations intéressées par KDE. Cela afin de permettre aux développeurs de se consacrer à leur mission première.” La ligue – au grand désespoir de certains développeurs, qui y voient une mainmise des entreprises commerciales sur leur interface préférée – comprend, pour l’instant, quinze membres : Borland, Caldera, Compaq, Corel, Fujitsu-Siemens, HP, IBM, KDE. com, Klaralvdalens Datakonsult, theKompany. com, the K Desktop Environment, Mandrake Soft, Suse, Trolltech et TurboLinux.Il n’empêche que, dans le fond, les deux organisations se ressemblent fortement. D’autant que la moitié des membres de la ligue KDE se retrouvent au sein de la fondation Gnome – en tant qu’associés, il est vrai, et non pas au sein du comité directeur. De plus, la sortie, le mois dernier, de KDE 2. 0 ne change pas le fait que la plupart des distributions commerciales de Linux proposent en standard à la fois KDE et Gnome. “ Avec 5 % du marché des systèmes d’exploitation, il n’y a pas la place pour une guerre des interfaces au sein du monde Linux, affirme Chris Schlaeger. Nous devons améliorer les standards existants pour séduire le plus grand nombre d’utilisateurs possible.”
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