Linux et open source : les deux termes informatiques se sont répandus cette année dans les entreprises françaises. Désormais, Linux et les logiciels libres deviennent une solution réaliste face aux autres logiciels. Deux facteurs principaux ont favorisé cette reconnaissance: le procès Microsoft et l’éventuel démantèlement de l’éditeur, mais aussi l’émergence de Linux comme Unix standard – au moins pour l’ensemble des serveurs Intel. Ainsi Compaq, Dell, Hewlett-Packard et IBM l’ont-ils adopté pour certains de leurs produits. Ces constructeurs – et d’autres comme Sun Microsystems – ont également mis à la disposition de la communauté des développeurs les codes sources de certains de leurs logiciels.Par ailleurs, l’amélioration des interfaces graphiques de Linux, avec la création cet été de la Fondation Gnome, et l’arrivée de KDE 2. 0 encouragent l’adoption du système d’exploitation sur les postes de travail de l’entreprise. “Aujourd’hui, les interfaces graphiques disponibles sont à la hauteur de Windows”, affirme Manuel Guerrero, responsable du marketing logiciel pour Windows NT/2000 et Linux chez IBM. Du côté des serveurs, le système pourrait ouvrir davantage encore les portes des entreprises. Ainsi, de plus en plus d’offres de clustering arrivent à maturité. Et, en 2001, débarqueront sur le marché le serveur web Apache 2.0 et le nouveau noyau 2.4 de Linux (multiprocesseur et 64 bits sur Intel).Pourtant, la volonté de l’OEB (Office européen des brevets) de rendre les logiciels brevetables inquiète les tenants du logiciel libre, qui y voient une atteinte à la liberté d’innover. Pour contrer l’abandon de cette spécificité européenne, ils ont donc fait circuler une pétition sur le web, qui a été entendue par les Etats membres de l’OEB et de la Commission européenne les 21 et 29 novembre derniers.
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