Jeudi 4 janvier, le noyau de la version 2. 4 de Linux a été officiellement diffusé par Linus Torvalds, un an après la sortie de la précédente version (2. 2). Les caractéristiques de cette version de l’Unix libre en font un concurrent direct des systèmes serveurs commerciaux. À commencer par la gestion SMP (Symmetric Multiprocessing), améliorée et étendue à 32 processeurs. Les ingénieurs d’IBM jugent le système qualifié pour fonctionner rapidement avec leurs octoprocesseurs x86. Linux 2. 4 étend d’ailleurs la liste des puces dont il sait tirer parti avec IA-64, les architectures S/390 d’IBM et le SuperH de Hitachi.Les fréquen-ces acceptées et la mémoire vive adressable passent respectivement à 2 GHz et 64 Go. La couche de gestion mé-moire a été réécrite pour passer d’un système à deux tampons (écriture-lecture) à un système paginé. Cette technique devrait réduire fortement la quantité de mémoire nécessaire au bon fonctionnement des caches, et simplifier le travail des programmeurs. Une autre amélioration porte sur la gestion des processus (threads). Jusqu’à présent limitée à 1 024, elle sera désormais illimitée, et conditionnée uniquement par la quantité de mémoire disponible. Le fichier système journalisé, ReiserFS, n’a pas encore été intégré, pour des raisons de stabilité.
Des capacités IDE portées à 10 contrôleurs
La couche réseau a été réécrite : IPv6, protocole de transition depuis IPv4, tunnels IP, contrôle d’accès par filtrage, translation des adresses SNAT/DNAT, contrôle du trafic, etc. L’ensemble a été repensé pour intégrer les derniers standards. On notera la gestion du bus USB et celle de FireWire (IEEE 1394), une extension des capacités IDE, désormais portées à 10 contrôleurs, et la gestion de I2O (Intelligent Input/Output). Il faudra attendre quelques semaines pour que le noyau 2. 4 soit intégré dans les distributions (Red Hat, Caldera, SuSE, Mandrake, etc. ) et quelques mois pour que les constructeurs le proposent sur leurs nouvelles machines.
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