Depuis la défaite, il y a cinq ans, de Garry Kasparov, champion du monde d’échecs à l’époque, face à l’ordinateur Deeper Blue d’IBM, la supériorité de la machine sur l’homme semblait définitivement acquise. Comme pour enfoncer le clou et humilier un peu plus les aficionados du plus subtil des jeux, les programmeurs de la société allemande Chessbase ont conçu Deep Fritz.Ce programme, qui fonctionne sur un ordinateur doté de huit processeurs Pentium, est en mesure d’analyser 3,5 millions de possibilités par seconde contre deux ou trois pour l’homme le mieux pourvu.Le Deeper Blue qui avait battu Kasparov 3,5 points à 2,5 points, avait été construit autour de processeurs spécialement conçus, et pouvait envisager 200 millions de coups à la seconde. Avantage apparent qui n’a pas empêché Blue de perdre contre Fritz.Car en dépit de ses capacités matérielles, la machine d’IBM est un plus “piètre” joueur que l’ordinateur allemand qui met à profit ses “algorithmes intelligents” et tire un meilleur bénéfice de ses possibilités.Pourtant, l’homme n’est pas démuni face à la machine. C’est ce que tente de prouver l’actuel champion du monde, Vladimir Kramnik en se mesurant à Deep Fritz à Manama, la capitale de Bahreïn, du 4 au 19 octobre. Le champion a eu entre les mains une copie du logiciel pour s’entraîner pendant deux semaines, et en a déduit qu’il fallait privilégier l’intuition plutôt que la tactique. Un choix qui lui a valu de mener, jusqu’à l’erreur de la sixième partie quand il a sacrifié un cheval pour ce qui devait être le “plus beau coup de (sa) carrière”. Echec qu’il a commenté d’un : “Les hommes commettent parfois des bévues…”A l’heure où nous écrivons, l’homme et la machine sont à égalité, mais Kramnik pourrait puiser des ressources dans un espoir inconnu de la machine : celui dempocher 1 million de dollars en cas de victoire
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