Le deuxième voyage du Wi-Fi à bord des Thalys sera le bon. Après une première expérimentation
de huit mois en 2005, la société détenue par les Chemins de fer français, belge et néerlandais s’apprête à commercialiser un service de connexion à Internet en haut débit. Dès la
mi-2008, ses clients disposeront d’un accès de 1,5 Mbit/s en voie descendante et de 512 kbit/s en voie montante. Le service sera inclus dans le prix des billets pour les passagers de la classe Comfort 1. En revanche, ceux de la
Comfort 2 devront s’acquitter d’un supplément estimé à 7 euros.‘ Lors du premier test sponsorisé par l’agence spatiale européenne, il s’agissait de savoir s’il était techniquement possible d’établir une liaison bidirectionnelle ininterrompue à 300 km/h sur des liaisons
ferroviaires internationales. L’expérimentation a été menée sur une seule ligne Paris-Bruxelles-Amsterdam, explique un porte-parole de Thalys. Deux ans après, nous venons de choisir un consortium [21net, Nokia Siemens
Networks, Telenet, NDLR] pour généraliser la connexion à Internet en haut débit à l’ensemble de nos trains. Quelle que soit leur destination. ‘
Trois trains équipés cet automne
L’accès à la Toile sera assuré par plusieurs technologies mêlant satellite, UMTS et Wi-Fi. Placée sur le toit du train, l’antenne de l’opérateur satellite 21Net est reliée à un réseau Wi-Fi (802.11b/g) déployé dans les rames.
‘ Depuis la première expérimentation, il y a eu des évolutions techniques. L’antenne satellitaire radio que nous utiliserons désormais va permettre de réaffecter aux autres trains la bande passante non utilisée par ceux à
l’arrêt ‘, précise Jean-François de Lantsheere, PDG de 21Net.A l’intérieur des rames, les ordinateurs portables des voyageurs se connecteront aux bornes Wi-fi installées par Nokia Siemens Networks, et fournies par Colubris Networks (*). L’accès au service se fera via le portail Thalysnet, dont
l’opérateur belge Telenet est chargé de développer le contenu.Trois premiers trains devraient être équipés dès l’automne 2007 après une nouvelle mais courte période d’expérimentation. Histoire de valider les derniers détails techniques liés à ces nouveaux outils et aux contraintes propres aux
transports.
Départ en novembre pour la SNCF
‘ Lors d’un passage dans un tunnel, les connexions satellitaires sont interrompues. Un routeur mobile installé sur le toit du train bascule alors vers un réseau UMTS de manière à ce que les passagers conservent
leur accès à Internet ‘, explique Jean-François de Lantsheere. Mais les opérateurs locaux n’assurent pas toujours une bonne couverture réseau à bord de ce type de constructions. ‘ Dans ce cas, une
micro-coupure pourrait se produire. La cession serait figée, mais se rétablirait à la sortie du tunnel ‘, concède le PDG de 21Net.Thalys a une longueur d’avance sur la SNCF. L’entreprise ferroviaire française ne prévoit de débuter ses tests en ce domaine qu’à partir du mois de novembre prochain. Une seule rame sur la ligne du TGV Est devrait être équipée pour
vérifier la faisabilité technique et l’enthousiasme des clients. Et ce n’est qu’à la mi-2008 que la SNCF décidera des suites à donner à cette expérimentation.La société française a de quoi se montrer prudente. Pour des raisons techniques, elle avait
discrètement mis fin, en 2003, à une première expérimentation sur la ligne Paris-Bordeaux-Pau, après avoir annoncé en fanfare l’ouverture prochaine de services Wi-Fi.(*) Rectificatif (13/09/2007). Contrairement aux informations communiquées par Thalys le 7 septembre, Colubris est toujours associé au projet en tant que sous-traitant. C’est lui qui fournit à Nokia Siemens Networks les bornes Wi-Fi
déployées dans les rames du Thalys.
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