Société de services informatiques fondée en 1987, centrée sur l’intégration internet et cotée au Nouveau Marché, Micropole a publié des résultats très supérieurs aux prévisions les plus optimistes. Son chiffre d’affaires 2000, consolidé à 20,7 millions d’euros (135,8 millions de francs), dépasse de 104 % le chiffre de 1999, et de 43 % les objectifs fixés à l’entrée en Bourse, en septembre. Christian Poyau, président de la SSII, précise ses axes de développement.Votre chiffre d’affaires dépasse de 43 % les prévisions et le titre a chuté de 40 % depuis le 1er janvier… On ne peut pas comparer ces deux chiffres ! Chacun sait que le gigantesque paquet cadeau de l’an dernier est passé par pertes et profits. Il y a une différence de business modèle entre une société comme la nôtre, une dot-com et une web agency. Micropole est un web-intégrateur, pas une web agency. Désormais, sur un contrat de 100 francs dans ce secteur, l’intégration pèse 80 francs, le conseil 10 et le marketing 10. Les marchés feront le tri. Nous sommes venus en Bourse pour faire de la croissance externe. Nous comptons mener à bien cette stratégie. Le plus important, c’est notre vision industrielle.Où se fera cette croissance ? Dans quel domaine ? Avec quels moyens ? En priorité, dans notre domaine. Ensuite dans le conseil. Enfin dans le marketing. Nous disposons d’un peu plus de 8 millions d’euros de trésorerie et notre endettement est nul. Notre marge est donc suffisante pour envisager une à deux grosses opérations en France et de petites acquisitions en dehors.Les analystes voient en votre absence à l’international une faiblesse…Voici douze à dix-huit mois, la mode était d’ouvrir des bureaux dans la Silicon Valley ou à Singapour. Les professionnels auraient tort de réitérer la même erreur avec l’expansion européenne. Nous avons ouvert une agence à Londres en début d’année, car Micropole y fait déjà du business. Nous comptons nous renforcer, notamment en Grande-Bretagne et en Allemagne, mais sans mettre en danger notre marge d’exploitation. En 2001, notre chiffre d’affaires réalisé hors de France devrait se situer entre 10 et 15 %.Vous revendiquez le leadership de l’intégration dans l’internet mobile, en France ? Oui, en terme de nombre de références et de complexité des contrats [Crédit Agricole, France Telecom, Total, ou encore Cofidis font partie des clients de Micropole, ndlr]. L’internet mobile pèse déjà 5 à 6 % de l’activité. L’intranet mobile paraît prometteur, comme l’informatique embarquée dans l’automobile. Et le GPRS [General Packet Radio Service, prochaine étape de la téléphonie mobile, ndlr] va doper le commerce dès le second semestre.
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