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L’internet mobile cherche sa voie entre WAP et SMS

Dans la seconde édition de son étude sur ” L’Internet mobile “, l’Idate analyse les perspectives du marché des services, dans la lignée de l’i-mode expérimenté au Japon.

En toute discrétion, l’Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate) a publié, début octobre, son étude sur le marché des services des données mobiles.Une étude qui prend à contrepied la morosité du secteur des télécommunications. Et ouvre la voie à une réflexion sur les modèles économiques des réseaux 3G, à partir d’un marché de nouveaux services à haute valeur ajoutée et de nouveaux modes de facturation.Avant de se lancer dans la 3G, les opérateurs disposent de deux références. Le flop du WAP fin 1999 ?” avec seulement 5,8 millions d’utilisateurs en Europe fin 2000. Et le succès récent du SMS, qui à la mi-2001, générait ” plus de 10 % de leurs revenus “.Chez Orange, ” 30 % de la base clients utilise les messages courts “, avance Sébastien Goales, du service communication de l’opérateur. De même, les ” services hors voix ” représentent 8 % du chiffre d’affaires de SFR. Enfin, Bouygues Telecom revendique un taux de pénétration des SMS sur un tiers de sa base clients.Et les opérateurs prennent déjà leurs marques pour se lancer dans l’aventure de l’Internet mobile. Parce que ce marché, qui sera dopé par le passage au GPRS, représente une manne. Les contenus seront plus riches et les fonctions plus variées, comme, entre autres, le mode push, déjà disponible avec la version 1.2 du WAP.

Retour du WAP, arrivée du SMS

WAP 2.0, qui devrait être disponible début 2002, va créer une petite révolution : ” Elle gérera le langage XHTML et plusieurs protocoles standards de l’Internet. Or le XHTML permettra de développer des contenus compatibles avec Internet et les PDA “, explique Vincent Poulbère, auteur de l’étude.Ce qui devrait ensuite se coupler avec l’arrivée sur le marché de nouveaux terminaux hybrides, qui intégreront les fonctionnalités d’un téléphone mobile et celles d’un PDA. Aussi attendue pour début 2002, l’intégration du langage de programmation Java sur les terminaux mobiles ” permettra de faire tourner des applets interprétables sur tous types de terminaux mobiles “, poursuit Vincent Poulbère.Le passage au GPRS ouvre la voie à de nouveaux modes de facturation, et donc de nouveaux modèles économiques, puisqu’il permet à l’utilisateur de rester connecté au réseau en permanence. ” On s’oriente vers un nouveau modèle proche de l’i-mode japonais : le modèle kiosque, où l’opérateur centralise toutes les facturations et les reverse aux fournisseurs de services. Dans le cas de l’i-mode, le modèle économique est basé sur une répartition entre paiement du service et paiement de l’accès au réseau”, poursuit Vincent Poulbère.Ce que les opérateurs expérimentent déjà avec le SMS : Cegetel exploite le créneau de services de valeur ajoutée autour de la musique, en proposant l’écoute d’extraits musicaux. Début octobre, le fournisseur de technologies In-Fusio et le constructeur de mobiles Sagem ont lancé une solution de téléchargement de jeux sur GSM : des négociations avec un opérateur sont en cours.A l’avenir, ” le modèle économique reposera sur le téléchargement payant de jeux pour jouer sur un mobile off line “, analyse Vincent Poulbère. Et début 2002, sur le modèle des SMS surtaxés lancés lors du jeu télévisé Loft Story, les trois opérateurs français lanceront leurs propres SMS surtaxés, pour développer des produits, des services et des jeux.Enfin, à l’horizon 2004, Orange envisage de lancer des services Kiosque thématiques (sports, divertissements, etc) fondés sur le MMS (SMS multimédia).

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Capucine Cousin