Accès rapide à internet, téléchargement de vidéos, de musique, géolocalisation ou connexion au serveur de l’entreprise à partir de son téléphone mobile… Les premiers services internet pilotes accessibles via l’UMTS voient le jour. Ils sont en train d’être testés par Monaco Télécom. Cette société est une filiale, à 55 %, de Vivendi Universal. Elle a installé l’un des premiers réseaux de troisième génération opérationnels en Europe, dans la capitale monégasque. Seul problème : il n’existe pas, à l’heure actuelle, de téléphone UMTS permettant d’accéder directement à internet. Le téléphone doit encore être relié soit à un assistant personnel, soit à un ordinateur.
Évaluer les montants que les clients sont prêts à payer
Deux possibilités s’offrent à l’internaute : accéder à l’internet classique, ou rester sur le portail de l’opérateur. Conçue spécialement pour la navigation UMTS, cette plate-forme spécifique à Monaco Télécom lui permet de maîtriser le trafic et, éventuellement, de taxer la consultation. Composé d’extraits de film ou de bandes annonces pour les démonstrations et de cartes qui permettront la géolocalisation, ce portail est hébergé directement sur le serveur UMTS de l’opérateur. Il offre donc une meilleure qualité que l’internet filaire classique et permet de diffuser, par exemple, des images de la qualité d’une télévision miniature.En investissant entre 50 et 70 millions de francs pour déployer le réseau et développer son portail, Monaco Télécom cherche à évaluer les montants que les clients sont prêts à payer pour accéder à internet depuis leur mobile. “Le microcosme constitué par les habitants de Monaco nous permettra de valider la commercialisation des futures applications des autres opérateurs de Vivendi Universal”, explique Catherine Di Nallo, directrice adjointe de l’opérateur monégasque. Une cinquantaine d’heureux élus vont ainsi être dotés d’un module UMTS McCool. Ils bénéficieront, théoriquement, d’un débit allant jusqu’à 384 Kbit/s, contre 9,6 Kbit/s pour le GSM et 53 Kbit/s pour le GPRS. Le confort de navigation se situe pratiquement entre celui d’un accès RTC et celui d’un accès ADSL. L’opérateur étudie déjà la possibilité d’accès bridés : le débit serait réduit et l’utilisation moins chère. Reste à savoir si la clientèle du Rocher, assez aisée, se comporte comme labonné SFR moyen.
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