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L’international, une seconde nature pour SLP

Pour coller à son marché à 95 % international, SLP Infoware forme lui-même ses équipes aux cultures du monde. L’éditeur fera franchir dans les prochains mois les fuseaux horaires à vingt nouveaux collaborateurs.

Savez-vous que, à Singapour, une carte de visite doit se tendre à deux mains, et que vous pouvez être invité à déguster des… langues de canards ? ‘ Jean Schmitt, président du directoire de SLP Infoware, distille avec jubilation ces petits riens qui, pour anecdotiques qu’ils soient, prouvent toute la profondeur des différences culturelles avec lesquelles les collaborateurs d’une entreprise internationale doivent composer. Et, à n’en pas douter, SLP est international : 95 % de son chiffre d’affaires sont réalisés hors des frontières de l’Hexagone. C’est à sa spécialité que l’éditeur doit cette stature : des applications de gestion de la relation client pour les opérateurs de télécoms et les ISP. Ces derniers sont confrontés à un mal bien particulier, auquel l’argot a donné le nom de ‘ churn ‘ (tromper son conjoint ; initialement, baratter), et qui prend ses racines dans la grande volatilité des consommateurs. SLP se fait fort de ramener les infidèles. ‘ Nos logiciels permettent de prédire les comportements des clients et de traiter les problèmes proactivement. ‘ Le marché constitue une niche. Mais, le mal étant universel, SLP dialogue avec les opérateurs du monde. Un nouveau bureau ouvrira d’ailleurs ses portes au Japon en 2001, ajoutant quelques périples supplémentaires sur des agendas déjà mouvementés. ‘ On voyage beaucoup, mais de façon courte. On peut lancer un projet avec Singapour Télécom, puis y retourner toutes les deux semaines, et, entre-temps, prendre la route de la Finlande pour une mise en ?”uvre. ‘ La Finlande, où, paraît-il, on est dur en affaires, mais où, ensuite, on fait partie de la famille. ‘ Ce qui veut dire séances de sauna et de neige, kayak et aquavit… ‘ Il faut connaître ou accepter de découvrir. Il faut aimer ou, au moins, être capable de s’adapter. SLP s’attache donc aux profils curieux et adaptables. Après une tentative ?” jugée trop dispendieuse ?” auprès des chasseurs à même de trouver ces profils rares et déjà rompus aux coutumes des marchés internationaux, l’éditeur a opté pour le recrutement en local.
Les nouveaux arrivants, pourvu qu’ils soient ouverts, sont formés sur le terrain par leurs aînés. Ils auront, de toute façon, bénéficié d’un avant-goût de ce multiculturalisme au sein de la société. ‘ Anglais, Danois, Africains, Américains… Un tiers de l’effectif est étranger. ‘ Le lien entre tous, c’est, bien sûr, l’anglais. ‘ Depuis le début de l’année, nous avons un professeur d’anglais à temps plein, avec ?” luxe absolu ?” un diagnostic personnel pour chacun. Moi-même, je continue de prendre des cours. On n’est jamais assez bon. ‘ L’anglais est aussi la langue de la moitié des investisseurs ?” américains ?” de SLP, dont le chairman ?” et c’est aussi une spécificité de l’éditeur ?” n’est autre que Don Lucas, l’un des fondateurs de NAS et chairman d’Oracle !

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Annick Le Berre