Les sociétés de portage fleurissent en France. Normal. En offrant le statut de salarié aux indépendants contre une commission de 10 % de leur chiffre d’affaires, elles répondent à un besoin. L’indépendant n’a plus à faire sa comptabilité et, en cas de pépin ou en période intercontrat, il a droit aux Assedic. Depuis quelques années, le profil des salariés portés se diversifie.Il y a les informaticiens de plus de cinquante ans et au chômage. Ils peuvent conserver leurs droits aux Assedic en effectuant de petites missions avant de retrouver un emploi à plein temps. C’est le cas de Guy, pour qui “le portage n’est qu’un dispositif administratif, mais très pratique”.
Le double statut salarié-indépendant n’existe pas en France
Nombreux également sont les indépendants allergiques aux tâches administratives. “Cela m’évite les affres de la comptabilité, explique Stéphane. Avec le portage, je n’ai pas de coûts fixes. Mes frais sont au prorata de ce que je gagne. Ce qui est appréciable lorsque j’ai de petits mois.” Il y a aussi les prudents, qui rêvent de voler de leurs propres ailes, mais veulent, en cas d’échec, bénéficier des indemnités chômage. Après un ou deux ans de test, ils s’établissent à leur compte.Enfin, avec les trente-cinq heures, de nouveaux candidats apparaissent. ” De plus en plus d’informaticiens vont pouvoir effectuer des missions annexes, hors de leur temps de travail “, prévoit Jacques Vau, patron de l’Institut du temps géré. Le double statut salarié-indépendant n’existant pas en France, ces indépendants à temps partiel devront recourir au portage s’ils veulent pouvoir facturer leurs clients.
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