Cinq ans après sa création, l’Intel Developper Forum, qui s’est ouvert mardi dernier 27 février à San Jose en Californie, a confirmé son succès grandissant. Plus de 5 000 personnes, principalement des ingénieurs et des responsables techniques, étaient venues assister aux quelque deux cent cinquante ateliers et conférences organisés par Intel autour de ses technologies, mais aussi rencontrer les trente partenaires (parmi lesquels HP, Bull ou Adaptec) ayant fait le déplacement.Pour la première fois dans l’histoire de cette manifestation, le logiciel se taille une place de choix, puisqu’il représente près de la moitié des thèmes abordés. “Ce n’est plus seulement un événement centré autour de la plate-forme matérielle PC “, confirme Pat Geslinger, directeur technique d’Intel avant d’évoquer les quatre grands axes de cette édition.Pentium 4, Itanium, l’architecture IXA pour les réseaux de données et l’offre PCA (Personnal Client Architecture) pour les ordinateurs de poche et les téléphones mobiles se sont ainsi partagés ?” presque à égalité ?” la vedette, aussi bien dans le programme des conférences et des ateliers que sur l’espace d’exposition.Le point à point aura pour sa part contribué à accentuer un peu plus le contraste entre cette édition et les précédentes. Devant des salles combles, les ingénieurs d’Intel ont détaillé les problèmes à résoudre pour faire du point à point une réalité.Pour ce qui est des processeurs, l’Itanium 64 bits (IA-64) a incontestablement volé la vedette à un Pentium 4 entre deux eaux et qui n’est pas encore parvenu à faire taire les critiques sur ses performances. Le processeur pour stations de travail d’Intel devrait profiter, d’ici la fin de l’année, du passage à une technologie de gravure à 0,13µ pour changer de support (socket). Pour les serveurs d’entrée et de milieu de gamme, Intel prévoit de sortir au second semestre une version Xéon du Pentium 4 qui supportera le mode multiprocesseur et utilisera le nouveau contrôleur i860 (Foster).D’ici là, Intel se contente de faire monter en fréquence le Pentium III Xéon et d’en augmenter très sensiblement la mémoire cache de niveau 2, qui passe à 2 Mo. Mais le fabricant aura eu, sur ce point, beaucoup de mal à convaincre les participants.L’Itanium a pour sa part profité de l’IDF 2001 pour faire une démonstration de force. Intel avait réuni une dizaine de partenaires, de Compaq à Oracle en passant par le français Bull, dans le but de montrer que les applications 64 bits existent et peuvent tirer partie du processeur pour serveurs haut de gamme d’Intel.La seconde génération (McKinley), qui intègre au processeur le cache de niveau 3 jusqu’ici fourni sur un composant séparé, était elle aussi en démonstration (sur une plate-forme équipée de Whistler 64 bits. Tout en affirmant, à la suite de Craig Barret, la vigueur du PC qui deviendra “le centre nerveux duquel dépendront les différents périphériques liés à Internet “, Intel a détaillé son architecture PCA (Personal Client Architecture).Destinée aussi bien aux ordinateurs de poche qu’aux téléphones mobiles, elle était illustrée sur le salon par une nouvelle méthode de stockage des données. Intel a ainsi lancé Persistant Storage Manager, un logiciel qui exploite sa mémoire Flash Strataflash double densité (2 bits par transistor), pour y stocker dans des espaces séparés le système d’exploitation, ou le microcode d’un téléphone mobile, et les données, comme on le fait sur un disque dur.Décidément très diversifiée, cette édition de l’IDF a aussi été l’occasion pour Intel de concrétiser ses propositions sur Infiniband (IBA) [Interconnexion locale de serveurs à hauts débits, NDLR]. Tandis que ses partenaires présentaient les premiers adaptateurs et commutateurs IBA, les architectes logiciels d’Intel ont proposé d’utiliser Infiniband pour décharger le serveur de la gestion du trafic TCP/IP, celui-ci étant pris en charge par une passerelle dédiée assurant la commutation entre Infiband et le reste du LAN ou le WAN.
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