Exigeant rigueur et polyvalence, la fonction d’intégrateur HTML consiste essentiellement à assembler les différentes parties constituant un site web. Le métier se situe ainsi en aval de la programmation, là où tous les éléments d’un site convergent pour former le produit fini. Cette position centrale en fait un socle solide, débouchant sur quantité de métiers de l’internet et du multimédia. Intimement lié aux évolutions technologiques et sans cesse en mouvement, l’intégrateur HTML se trouve face à deux types de progression possibles.Les différencier permet de comprendre comment accéder à cette fonction et avancer dans sa carrière. Cela pose aussi la question de son avenir : ce travail consiste-t-il en un assemblage strict et répétitif, ou offre-t-il une perspective plus artistique ? Le professionnalisme accru qu’attendent les clients et les internautes implique spé- cialisation et précision dans l’exécution des tâches. Adaptation à l’innovation et regard critique sur les évolutions technologiques représentent alors les deux qualités fondamentales demandées à cet ” assembleur rigoureux “.
Ouvrier spécialisé de la nouvelle économie ou infographiste?
Dans cette optique, il en est réduit à la répétitivité. Selon Ludovic Le Mohan, président-directeur général d’Anyware Technologies, “on touche de moins en moins directement au code HTML”, puisque les outils d’assemblage le génèrent de plus en plus efficacement. L’intégrateur HTML est ainsi coupé de ce qui justifiait l’existence de son métier. Il devient un ouvrier spécialisé de la nouvelle économie, et est cantonné à contrôler les actions d’un logiciel qui automatise son travail.Alors que, pour certains, le métier d’intégrateur tend vers cette fonction répétitive et sous-qualifiée, d’autres n’hésitent pas à aller de l’avant en l’assimilant à ce que fait l’infographiste. La convivialité et la simplicité croissantes de Dreamweaver, de Frontpage, etc. impliquent alors de privilégier les aptitudes artistiques nécessairement demandées par la tâche. Ainsi, les compétences en design et en ergonomie sont évidemment primordiales pour l’intégrateur qui est alors davantage un ” assembleur artiste “. L’accès au métier peut dans ce cas se faire en apprenant l’informatique sur le tas et en s’appuyant sur son savoir-faire en matière de son, d’image, ou encore de vidéo. Ces spécialisations peuvent, à leur tour, proposer une voie pour dépasser le métier d’intégrateur.Dans le cadre de l’organisation du travail émergente de la nouvelle économie, plusieurs cultures d’entreprise s’opposent donc. Toutefois, ces divergences semblent disparaître au regard du salaire croissant dans la profession. Reste aux intégrateurs à savoir profiter d’une conjoncture souple pour faire évoluer leur propre métier et mettre en avant leurs qualifications.
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