L’IFI (Institut du futur de l’information) deviendra-t-il le ” Medialab ” français de la formation à distance et du commerce électronique itinérant ? Telle est, en tout cas, la volonté qui anime les créateurs de cette nouvelle fondation d’entreprises, dont la naissance a été annoncée, le 10 décembre dernier, lors du Database Forum de Sophia-Antipolis. Parmi ses parrains figurent les français Cegetel et Gemplus, l’allemand Siemens et des géants de l’informatique, tels BMC, Computer Associates, Informix Lotus, Microsoft Oracle, Sun Microsystems ou Sybase, ainsi que plusieurs SSII (sociétés de services et d’ingénierie en informatique), dont Cap Gemini et Unilog.
Encourager l’usage itinérant d’Internet
L’IFI rassemble les étudiants et les enseignants du DESS MBDS (multimédia, bases de données et intégration de systèmes), dispensé par l’université de Sophia-Antipolis et créé en 1990 par Serge Miranda. Professeur et président du Club Database Forum, ce dernier épaulera Richard Lalande, directeur général adjoint de Cegetel, à la tête de l’IFI.
Forte de ces soutiens, la fondation entend concentrer son énergie sur le développement des meilleures idées d’interaction à distance des équipements mobiles et des bases de données Internet. L’objectif de la fondation est ambitieux. Il s’agit de favoriser l’émergence de nouveaux services Internet mobiles dans les domaines des télécommunications d’entreprise, de l’électronique grand public et du commerce électronique. L’IFI travaillera également sur des applications dédiées aux centres d’appels multimédias, à la sécurité de bout en bout sur Internet, et à l’enseignement à distance.
Les étudiants de Sophia-Antipolis ont élaboré différents prototypes innovants de services Internet s’appuyant sur le WAP. Ainsi, un de ces étudiants a offert aux médecins la possibilité d’effectuer leurs visites au sein de leur hôpital ” sans fil à la patte “, grâce à un assistant PalmPilot. En collaboration avec Cegetel et Lotus, un autre a mené un projet permettant la consultation en temps réel d’un journal médical. Un autre encore a mis au point un système d’enchères, à partir de téléphones mobiles GSM, la synchronisation entre micro-ordinateurs et téléphones sans fil s’effectuant sur des équipements d’origine Siemens.D’ores et déjà, des soutiens politiquesRichard Lalande et Serge Miranda ont déjà obtenu quelques soutiens politiques indispensables. Ainsi le sénateur Pierre Laffitte, père de la technopole Sophia-Antipolis, préside-t-il le conseil scientifique de l’IFI. Il sera chargé d’en affiner les grandes orientations stratégiques.
Présent lors de l’inauguration de la fondation, Christian Pierret, secrétaire d’Etat à l’Industrie, a, quant à lui, salué cette ” initiative susceptible de concourir au développement des marchés du commerce électronique “.
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