La mise en place des outils de surveillance des systèmes se mène comme un projet de développement logiciel.
Les grandes entreprises gèrent comme des projets informatiques l’installation et le paramétrage initial de leurs outils d’administration de systèmes. Car ces opérations conditionnent le bon fonctionnement de l’infrastructure prise en charge.Atofina, anciennement Atochem, a ainsi mis en place le logiciel d’administration Tivoli sur soixante-dix sites européens, soit deux cent cinquante serveurs et neuf mille cinq cents postes. La préparation de la plus grande partie a été centralisée. Ensuite, pour chaque site, un premier serveur a été installé, puis les autres, et, enfin, les stations de travail.La technique repose sur la télédistribution de logiciels. Déjà équipé de SMS de Microsoft, l’industriel s’en est servi pour déployer Tivoli. Mais Alain Delmon, le responsable chez Atofina du projet, éprouve des regrets : “Des techniques plus rapides, telles l’intégration au master du poste ou l’installation lors du log in, seraient aujourd’hui plus efficaces.“Le réglage du logiciel est capital. “Son paramétrage est très délicat à réaliser, explique Olivier Boiteux, responsable technique des sites industriels de Renault. S‘il est mal fait, l’outil peut s’avérer inutile.” En effet, dans ce cas, il peut remonter de fausses alertes. Une rigueur s’impose plus que jamais pour assurer l’adéquation de la solution d’administration à son contexte. “C’est un projet analogue à un développement de logiciel, explique Alain Delmon. Il inclut la définition très précise du besoin, les spécifications, la réalisation et les tests.” Cela passe par des groupes de travail chargés d’exprimer les demandes, de proposer et de valider les solutions.
