L’Insee vient de publier
une étude sur l’équipement des entreprises françaises de plus de 10 salariés en matière de technologies d’information et de communication (TIC), entre 2003 et
début 2006. C’est la première fois que l’Institut dresse un panorama aussi complet, couvrant tous les domaines d’activités et toutes les tailles d’entreprises.
La France est un bon élève
Les chiffres montrent que, par rapport aux autres membres de l’Union européenne, la France a rattrapé son retard et se situe maintenant légèrement au-dessus de la moyenne. Ainsi, 94 % des entreprises sont connectées à Internet
(même taux pour l’Union des 25), 86 % bénéficient d’un accès à large bande de type ADSL (75 % en UE) et 18 % reçoivent des commandes en ligne (16 % en UE). En revanche, seuls 3,7 % de leurs chiffres d’affaires sont
réalisés au travers de la Toile, contre 4,1 % pour les entreprises européennes. Cette évolution n’est pas très surprenante. Elle peut s’expliquer, en partie, par la généralisation des services administratifs en ligne et le dynamisme du marché
français des FAI.Certains chiffres, néanmoins, étonnent. Ainsi, les technologies Web ne se sont pas substituées aux formes plus anciennes d’interconnexion telle que l’EDI (Echange de données informatisées). Elles sont utilisées principalement pour les
services bancaires (75 %) et pour les relations avec les administrations (70 %).Entre 2003 et 2006, l’EDI continue non seulement à progresser, mais en plus à un rythme plus élevé que les réseaux de type Extranet. Début 2006, 15,9 % des achats des entreprises sont encore réalisées par EDI contre 5,3 %
par Internet. De même, 13,1 % des ventes passent par l’EDI et seulement 3,9 % par le Web.Ces chiffres n’incluent pas le secteur financier pour lequel l’Insee n’a pas de données. ‘ Cette situation s’explique, entre autre, par le fait qu’il existe depuis longtemps des réseaux informatiques très
organisés, comme c’est le cas dans le secteur de l’agro-alimentaire ‘, analyse Benjamin Camus, chef du département des activités tertiaires à l’Insee.
Faible pénétration des PGI
D’autres résultats statistiques s’inscrivent davantage dans la logique des choses. Ainsi, les entreprises petites et indépendantes sont beaucoup moins équipées en TIC que les grandes ou celles qui appartiennent à un groupe. Par
ailleurs, certains secteurs s’équipent plus que d’autres. Dans le commerce de détail, l’agro-alimentaire, la construction et la restauration, les sociétés sont généralement peu équipées. A l’inverse, les activités informatiques, financières, de
conseil et d’assistance sont les mieux dotées. A noter, finalement, la faible pénétration des PGI au sein des PME. Ils sont utilisés par 56 % des entreprises de plus de 250 personnes, mais seulement par 17 % de l’ensemble des
sociétés.
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