La Commission spécialisée des marchés informatiques (CSMI) botte en touche. Avalisant le choix du consortium Accenture-Cap Gemini Ernst&Young-SAP pour la réalisation du projet
Accord II (*), elle n’en rend pas moins un avis négatif à l’Administration.Un avis motivé non par des problèmes de fond ?” c’est-à-dire d’adéquation de la réponse au cahier des charges ?”, mais par le non-respect de points de forme, unanimement jugés mineurs. Bref, une
réaction tatillonne, qui sanctionnerait globalement les différentes parties du projet. Elle serait consécutive à des fuites occasionnelles concernant l’avancement du processus de décision et à des man?”uvres frisant
l’irrégularité de certains des acteurs en lice.
Le temps est compté
Maintenant, il appartient aux ministres Francis Mer et Alain Lambert de prendre ou non en considération cet avis consultatif. Et, surtout, de trancher rapidement. Car le temps est compté. La mise en place de la LOLF (loi organique
relative aux lois de finances) doit intervenir en 2006. Et elle n’est possible que sur la base de la mise en ?”uvre des progiciels d’Accord II.
Solution de repli chez Peoplesoft
Nul doute que SAP a déjà le pied à l’étrier pour démarrer rapidement en cas de feu vert des ministres. Inversement, Peoplesoft ?” associé à Accenture dans Accord I ?” est en bonne position pour proposer une
solution de repli dans le cas de l’enterrement du dossier. Cependant, cette éventualité signifierait quasiment l’abandon de la LOLF ?” du moins, dans sa forme actuelle ?”, puisque les projets Accord I et II sont
fonctionnellement très différents. Soit un sérieux revers pour l’Administration française et les politiques.(*) Application coordonnée de comptabilisation, d’ordonnancement et de règlement de la dépense de l’Etat.
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