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L’informatique tient son rang économique

L’informatique figure toujours bien placée dans la liste des Fortune 500. En revanche, les éditeurs les plus dynamiques en 2000 traversent une mauvaise passe.

L’été 2001 a apporté son lot traditionnel de classements économiques. Le magazine y a été de sa fameuse liste des cinq cents sociétés les plus importantes, tandis qu’en Europe, l’organisme GrowthPlus lui faisait écho en distinguant cinq cents entreprises pour leur dynamisme, notamment dans leur recrutement. Surprise, l’industrie informatique fait globalement bonne figure.

Les entreprises dynamiques sont les plus exposées

Les déboires du Nasdaq et autres Bourses européennes n’ont guère affecté ces classements, qui, il est vrai, portent sur les résultats de l’année 2000. Depuis, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées pour quelques-unes des entreprises lauréates, notamment celles distinguées par GrowthPlus. Ainsi, les entreprises qui ont progressé le plus vite semblent les plus fragiles. Aux annonces de développements spectaculaires ont succédé des plans de licenciement et de cessions d’actifs. L’éditeur allemand Intershop, numéro un du classement de GrowthPlus, faisait le forcing l’an dernier pour se développer aux Etats-Unis au moment où le marché américain se contractait. Il a, depuis, fait machine arrière et enchaîné les révisions à la baisse de ses résultats. La situation de Brokat, au cinquième rang du classement de GrowthPlus toutes industries confondues, n’est guère plus brillante. Après avoir racheté deux fleurons technologiques ?” l’éditeur de serveur d’applications Gemstone, l’un des premiers à avoir adopté la norme J2EE, et Blaze Software, l’un des deux leaders de la personnalisation ?”, l’éditeur allemand a dû se séparer cet été de ses deux acquisitions. En un peu moins d’un an, il a ainsi réalisé une moins-value de 800 millions de dollars.Les poids lourds de l’informatique ont été beaucoup moins exposés aux turbulences économiques. Les plus gros constructeurs (IBM, HP, Compaq) régressent quelque peu dans le classement des Fortune 500, tout en continuant de bien figurer. Et les Intel, Microsoft, Cisco et Oracle gagnent quelques rangs. Le sous-classement Fortune des entreprises les plus dynamiques continue toutefois de faire la part belle aux éditeurs informatiques. Cette distinction n’est cependant pas toujours de bon augure…

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Olivier Roberget