C’est peu, mais c’est déjà un début. Quarante entreprises viennent de signer une ‘ charte de la diversité ‘. Parmi elles figurent Servia Informatique, Serda, CS Communication & Systèmes et IBM. Selon ces
sociétés, l’origine ethnique ne doit pas constituer un frein à l’embauche, à la formation ou à l’avancement professionnel.A l’origine de cette initiative, on trouve l’Institut Montaigne, cercle de réflexion patronal, et surtout, Yazid Sabeg, président de CS Communication & Systèmes. Pour ce patron issu de l’immigration algérienne,
le secteur high-tech serait plutôt moins sujet à la discrimination que d’autres. ‘ Nous sommes dans un domaine de culture technique où les hommes sont jugés avant tout sur leurs compétences, estime Yazid Sabeg.
Par ailleurs, dans nos métiers, le travail en équipe et le faible nombre de niveaux hiérarchiques facilitent l’intégration. ‘Deux bémols tout de même : la difficulté des ‘ minorités visibles ‘ à accéder aux écoles d’ingénieurs puis, une fois en poste, à gravir les échelons. Aux ‘ quotas ‘ et
‘ discrimination positive ‘
?” des mots qui fâchent ?”, Yazid Sabeg préfère parler de ‘ rétroquotas ‘ et ‘ d’actions positives ‘.
Les rétroquotas viseraient à limiter le nombre de cadres dirigeants issus, par cooptation, des mêmes écoles et de mêmes filières.
Différentes formes d’actions positives
Les CV à l’aveugle ?” le nom, l’âge ou l’adresse sont masqués ?” ou la conduite collégiale d’entretien d’embauche garantiraient une neutralité bienveillante. Une démarche plus
volontariste consisterait à donner, sur certains profils, un coup de pouce à des candidats maghrébins, noirs ou asiatiques en leur attribuant des points supplémentaires dans les processus d’évaluation en embauche.Le mouvement est appelé à prendre de l’ampleur dans les prochaines semaines. Syntec Informatique pourrait bientôt signer la charte.
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