Depuis deux ans, les DESS bio-informatique ont fleuri. Celui de Toulouse a été l’un des premiers à voir le jour, en 1999. Objectif : donner à des étudiants en biologie une forte culture informatique. “A l’issue de leurs études, les diplômés doivent être capables de développer un prototype de programme, lorsqu’ils sont en prise directe avec le biologiste qui veut exploiter ses données”, souligne Bernard Michot, responsable de la formation. Ce DESS n’a pas pour but de former des informaticiens. Mais un biologiste est, selon l’enseignant, le plus apte à traduire en langage informatique la demande d’un spécialiste des biotechnologies.La formation est intensive, avec environ sept cents heures de cours, réparties sur six mois. “Le programme est enrichissant, mais il n’est pas rare de terminer ses journées vers minuit”, se souvient encore Olivier Réau, diplômé en 2001, qui travaille au centre de recherche Danone Vitapole.
Un va-et-vient permanent entre la théorie et la pratique
Structuration de bases de données, modélisation, études statistiques et mathématiques des systèmes biologiques composent le tronc principal. Il est axé sur l’analyse du génome et les relations structure-fonction des molécules. Les modules optionnels abordent les autres champs d’application de la bio-informatique : imagerie médicale, agroalimentaire, etc. Pour plus d’efficacité, l’enseignement accorde une attention particulière au va-et-vient permanent entre la théorie et la pratique. Les étudiants travaillent dans une salle dédiée, équipée de postes de travail Unix. Trois ou quatre projets, où ils approfondissent deux langages informatiques de leur choix, jalonnent le programme. “Les projets interviennent de façon importante dans la notation. Ils permettent de se confronter à des problèmes de programmation. Même si nous ne devenons pas développeurs, nous savons alors où chercher l’information”, assure Gianni Benezet, qui s’est finalement dirigé vers le développement de sites web. On peut regretter, néanmoins, l’absence d’une langue étrangère pour une formation qui veut s’ouvrir, peu à peu, à l’international. Mais cela n’a pas empêché une poignée d’étudiants de chaque promotion de partir travailler dans des entreprises anglo-saxonnes ou allemandes.
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