Il fallait y penser ! En donnant ce titre provoquant à son ouvrage traitant des raisons de la désaffection des filles à l’égard de la filière informatique, Isabelle Collet franchit un pas. La chercheuse, aussi informaticienne,
lance le débat. Cette initiative arrive à point nommé alors que nos écoles d’ingénieurs informatiques peinent à remplir leurs bancs de jeunes filles.Cependant, la question est moins de savoir si l’informatique a un sexe ?” auquel cas, il serait plutôt féminin, vu la passion qu’elle déchaîne chez nombre d’hommes ?” que d’identifier les raisons pour lesquelles
les femmes ne s’y intéressent pas ou si peu. Certainement pas pour des raisons de capacité, mais plutôt pour des raisons d’image. Tant d’a priori restent encore à vaincre tant la ‘ machine ‘, fût-elle un ordinateur, reste,
dans l’inconscient collectif, du domaine masculin.Et, comme par hasard, les réussites féminines dans le domaine des hautes technologies sont encore bien rares, et de trop courte durée pour permettre des représentations significatives. Qui se souvient de la première programmeuse Ada
Lovelace ou de l’inventrice du premier compilateur, Grace Hopper ? Et combien de temps des femmes ont-elles occupé des postes prestigieux, comme Carly Fiorina chez HP ou Cathy Kopp chez IBM France ? Enfin, du côté de nos grandes
entreprises françaises, ce n’est guère plus brillant : les femmes présentes lors de l’assemblée générale du Cigref se comptent sur les doigts d’une main.* rédactrice en chef adjointe à 01 informatique
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