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L’inflation des licences logicielles en voie de dérapage

Les prix pourraient doubler d’ici à 2006. Processeurs multic?”urs et capacité à la demande changent les tarifications.

Une renégociation rapide des contrats existants simpose. Sans cette précaution, les entreprises pourraient voir le coût de leurs licences logicielles augmenter d’au moins 50 % d’ici à 2006. Ce nouveau scénario
catastrophe, signé du cabinet Gartner, s’expliquerait par l’apparition simultanée des processeurs multic?”urs, de la
capacité à la demande, de la
virtualisation et de la répartition de charge.‘ La plupart des utilisateurs sont conscients de une ou deux de ces évolutions, mais pas de leur effet combiné ‘, alerte Alexa Bona, directrice de recherche au sein du cabinet d’études. Il est vrai
que, même prises individuellement, ces évolutions commencent déjà à poser problème. Ainsi, la tarification logicielle au nombre de c?”urs présents dans les processeurs, telle qu’elle est pratiquée par Oracle, est déjà remise en
cause.Par BEA, entre autres, qui propose une augmentation de seulement 25 % pour un processeur bic?”ur, le ratio prix/performance ne justifiant pas davantage à son sens. C’est l’augmentation maximale que Gartner
recommande d’accepter lors d’une nouvelle négociation, en s’appuyant sur l’absence ou l’imparfaite définition des CPU dans les contrats.

Des tarifs aux critères inadaptés

La tarification logicielle actuelle entrave aussi la révolution du on demand. L’informatique utilitaire finit par coûter cher lorsque les éditeurs facturent selon l’utilisation potentielle
maximale.La plupart d’entre eux ne prennent pas en compte la notion de partitionnement dans leur mode de tarification, dans le cas de la virtualisation des serveurs. ‘ Le partitionnement de serveur doit être reconnu dans
les contrats,
insiste Alexa Bona. Ensuite, les stratégies de tarification à l’usage des éditeurs devront être évaluées. ‘ Enfin, les outils de répartition de charge élargissent le concept de virtualisation
du serveur à un groupe distribué de serveurs. Un concept néanmoins vidé de sa substance si les éditeurs imposent une licence logicielle pour chaque machine susceptible de le mettre en ?”uvre.En France, le Cigref milite pour que la tarification logicielle se fasse en fonction de la valeur créée dans l’entreprise. Et surtout, l’association insiste pour que les critères de facturation retenus n’empiètent
pas sur les choix technologiques ou l’organisation du travail de l’entreprise.

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Boris Mathieux