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L’industrie du disque et Napster ex-aequo devant le Sénat

Les représentants de l’industrie musicale ont déclaré devant la commission de la justice du Sénat américain que des services de musique en ligne viables seraient bientôt prêts, s’opposant ainsi aux tenants du site d’échange en ligne de fichiers musicaux Napster selon lesquels il faut de nouvelles lois pour que de tels systèmes soient possibles.

L’industrie de la musique, d’un côté, et les partisans de Napster, de l’autre, avaient exposé pour la première fois en janvier leurs points de vue au Sénat. La première avait protesté contre des services de type Napster arguant du fait que cela mettait en péril son activité.Hilary Rosen, membre du groupe de pression de secteur musical et présidente de la RIAA (Recording Industry Association of America), s’est montrée plus conciliante lors de son exposé devant le comité, mardi, au lendemain d’un accord entre trois géants du disque, AOL Time Warner, Bertelsmann AG, EMI Group et RealNetworks, développeur de logiciels Internet, dans le but d’ouvrir un service musical en ligne avant la fin de l’été. “Selon moi, cette audience n’a rien à voir avec le piratage, elle aborde plutôt les oppportunités”, a affirmé Hilary Rosen.Le PDG de Napster, qui déclarait l’an dernier devant le même comité que la solution se présenterait d’elle-même grâce au marché, a déclaré que le Congrès devrait fixer un montant de droits d’auteur peu élevé. ” Plus qu’une décennie de procès, Internet a besoin d’une solution simple et polyvalente, semblable à celle qui a permis aux radios de se développer”, a affirmé Hank Barry.Le rocker Don Henley, membre du célèbre groupe The Eagles, a pour sa part indiqué qu’un système de licences obligatoires pourrait être le plus sûr moyen d’assurer aux artistes une compensation raisonnable, regrettant que ces derniers n’aient pas plus eu leur mot à dire dans le débat. ” C’est un vrai match de ping-pong “ entre l’industrie du disque et les entreprises technologiques comme Napster, a déclaré le chanteur.Le président du comité sénatorial, Orrin Hatch, républicain originaire de l’Utah et lui-même compositeur ?” il a d’ailleurs exprimé par le passé son inquiétude concernant les droits d’auteur ?” a suggéré que le Congrès réécrive les lois fiscales afin d’obliger les services musicaux en ligne à prendre en compte dans leurs souscriptions les droits d’auteur. “Je me demande s’il n’existe pas un moyen de mettre au point des mesures d’incitation qui permettraient d’éviter tous ces conflits”, a-t-il dit.

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La rédaction (avec Reuters)