Il y a ceux qui veulent engager un dialogue constructif avec les internautes sur le futur de la musique en ligne, comme le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep)
avec son site FaceFace.Et puis il y a l’Ifpi (la Fédération internationale de l’industrie phonographique), équivalent du Snep au niveau international, qui préfère dire leurs dix vérités à ceux qui téléchargent de la musique illégalement ou qui en font leur
business.A l’occasion de la deuxième édition à Hong-Kong de Music matters (la musique c’est important), le président de l’Ifpi a mentionné les
‘ dix vérités dérangeantes sur l’industrie musicale aujourd’hui ‘, dont voici la traduction :1.
Pirate Bay, l’un des porte-étendards du mouvement anti-droits d’auteur, génère des milliers d’euros en publicité sur son site, tout en maintenant sa rhétorique
anti-establishment sur la musique libre.
2.
Allofmp3.com, le très populaire site russe [qui vend des fichiers MP3 sans DRM et à prix cassés, NDLR], n’a reçu de licence d’aucun membre de l’Ifpi, a été
désavoué par les ayants droit à travers le monde et fait l’objet d’une plainte en Russie.
3. Le crime organisé et même des groupes terroristes utilisent la vente de CD piratés pour récolter des fonds et blanchir de l’argent.
4. Les personnes qui téléchargent illégalement n’en ont rien à faire que la musique piratée émane de majors ou de labels indépendants.
5. Moins de chiffre d’affaires pour les labels musicaux veut dire moins d’argent disponible pour miser sur des groupes underground et pousse au contraire à investir sur des valeurs sûres.
6. Les FAI utilisent souvent la musique comme argument publicitaire, tout en facilitant l’échange illégal de musique à grande échelle.
7. Le mouvement anti-droits d’auteur ne crée pas d’emplois, de chiffre d’affaires ni de croissance économique ?” ce sont principalement des personnes pontifiant sur le monde commercial dont ils ne connaissent pas
grand-chose.
8. Le piratage n’est pas lié à un manque de moyens financiers. Le professeur Zhang de l’université Nanjing a montré que les Chinois qui achètent des produits piratés appartiennent à la classe moyenne ou supérieure.
9. La plupart des gens savent que c’est mal d’échanger des morceaux protégés par le droit d’auteur mais ils continueront tant qu’ils ne seront pas contraints légalement à arrêter, comme l’a démontré une récente étude par le
groupe australien contre le piratage, le Mipi.
10. Les réseaux peer to peer ne permettent pas de découvrir des nouveaux talents. Ce sont principalement les derniers tubes qui sont échangés.Alors ? Convaincus par les arguments de l’Ifpi ? Donnez-nous votre avis sur notre forum.
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