D’après le site d’actualité américain Cnet, la société israélienne Midbar aurait signé un contrat avec le label BMG pour l’utilisation de sa technologie de protection contre le piratage, Cactus Data Shield (CDS). Les deux premiers formats de protection proposés par Midbar limitent l’usage du CD à la lecture, soit sur la chaîne hi-fi seule, soit sur l’ordinateur, tandis que le troisième permet d’en télécharger le contenu sur le disque dur de son ordinateur.Déjà, en août, 1 million de CD protégés ont été testés sur le marché européen, a indiqué la société israélienne. Midbar annonce par ailleurs la mise en vente prochaine de CD protégés sur le marché américain.Cette annonce fait suite à un premier contrat entre les deux parties. BMG avait déjà diffusé sur le marché européen 130 000 unités protégées sur deux ans par Midbar. Mais le procédé avait échoué : de 3 à 5 % des CD ne pouvaient être lus.Ces systèmes de protection restreignent le droit des consommateurs à copier des CD à titre privé. Or, non seulement ce droit leur est reconnu (loi Lang de 1985), mais, en plus, l’achat d’un support vierge donne lieu à une rémunération spécifique qui bénéficie aux ayants droit. En protégeant les CD contre la copie privée, les éditeurs ?” qui font partie des ayants droit ?” mangent à tous les rateliers.D’après l’agence Associated Press, les quatre autres majors seraient en train de tester des protections pour leurs CD. Universal, Warner, EMI et Sony l’ont admis. Pour BMG, si un partenariat a bien été conclu, on ne sait pas quand la technologie Midbar sera utilisée de façon systématique sur l’ensemble des CD édités.D’après Françis Brun-Buisson, en charge de la commission fixant le montant des redevances au titre de la copie privée sur les nouveaux supports, les systèmes de protection ne seraient pas encore au point. En effet, les méthodes employées engendreraient pour le moment des perturbations sonores. Or, d’après Le Monde, les techniciens du son d’Hollywood s’opposent formellement à l’introduction de bruits détectables.Cependant, en août, le nouvel album du chanteur de country Charley Pride, A Tribute to Jim Reeves, a été mis en vente protégé par la technologie MediaCloQ, de SunnComm.Même si la technologie n’est pas encore tout à fait au point, les éditeurs semblent donc décider à agir vite.” Les processus de protection existants offrent tous des possibilités de copie. Au vu des lois existantes en matière de copie privée, la protection des CD ne pourra être que le fruit d’un compromis entre le juridique, la technique et le financier. La copie privée ne disparaîtra pas à court ou à moyen terme “, nuance Francis Brun-Buisson.Au consommateur de voir et d’ouvrir les oreilles.
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