Alain Lefebvre, vice-président du groupe SQLIUn constat particulièrement vrai pour tout ce qui concerne les opérations Internet, où le time-to-market est souvent réduit à quelques mois. Cet impératif de vitesse peut être considéré comme une manifestation d’hystérie par “les gens raisonnables”. Désolé, mais du temps qui s’écoule lentement, vous n’en disposerez qu’au moment de votre retraite ! Aujourd’hui, il est indispensable de vivre au rythme du “temps Internet”. Il a radicalement réduit les cycles : on passe de la mode à l’oubli en moins d’un an (rappelez-vous l’épiphénomène du push…). On doit investir un segment de marché dès qu’il est identifié, et non six mois après. Les rachats interentreprises sont négociés et conclus en quelques semaines.
Là aussi, seuls ceux qui savent décider et agir vite enlèvent le morceau. Pire, jamais les informaticiens n’ont pu admettre le principe du “vite fait, mal fait” ( ce que les Américains appellent le good enough et que l’on peut traduire par “raisonnablement médiocre” ).
Mais dans la mine de l’Internet, il s’avère impératif de creuser d’abord pour vérifier si le filon supposé est bien présent ; on s’occupera d’étayer les couloirs seulement après. Ce comportement, hérétique pour les responsables soucieux de bonne méthodologie, est pourtant à l’origine de tous les grands succès du Web : établir sa présence d’abord, la consolider ensuite si, et seulement si, cela vaut le coup.
C’est ainsi qu’ont pratiqué les gagnants du Web, tels que Yahoo!, Ebay, Etrade, Amazon, Autobytel et autres. Et c’est bien comme cela qu’il faut comprendre les quelques défaillances techniques qui suivent les formidables montées en charge qu’apportent leurs succès planétaires ! Certes, ces incidents sont montrés du doigt par les médias. Mais ces derniers ignorent ceux qui ont été avalés par la roue de la fortune, car arrivés trop en retard par rapport aux pionniers.
Bref, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, mais plutôt de savoir reconnaître les priorités. First things first, les choses prioritaires d’abord ! Jusqu’à présent, nous étions habitués à pratiquer l’optimisation : faire d’abord les choses bien et ensuite essayer de les faire mieux : do the things right ! Aujourd’hui, il importe avant tout de trouver sa place, puis de s’ancrer durablement. Cela devient do the right thing. En résumé, la formule gagnante se résume ainsi :
1. do the right thing = définir son objectif, justifier sa présence tout-Internet
2. do the things right = soigner “l’usabilité” du site et le service client.
Désormais, vous disposez des clés pour rejoindre l’élite du Web, sans perdre de temps…
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