Quelle est, en termes quantitatifs, la diffusion des TIC dans l’activité économique française et leur contribution à la croissance ? ” C’est à cette question récurrente et complexe que se propose de répondre l’article émanant de trois chercheurs, et publié ce mois-ci dans Futuribles. Mais, préviennent les auteurs, les réponses à cette question ne peuvent être que partielles et incertaines.Qu’il s’agisse d’évaluer la diffusion des TIC dans l’économie ou bien leur contribution à la croissance, les incertitudes et carences d’ordre statistique sont, en effet, nombreuses. En premier lieu, “la simple mesure de l’investissement en matière de TIC“, de même que les frontières avec d’autres formes d’investissement. Les dépenses en matériels informatiques et communications, ainsi qu’en logiciels sont en effet de plus en plus liées. Sans compter l’informatique embarquée ou intégrée dans les équipements productifs, qui représenterait environ “deux fois les dépenses d’investissements en matériels informatiques stricto sensu “. Reste que les statistiques aujourd’hui disponibles font état d’une croissance importante des dépenses en France. Même si l’écart avec les Etats-Unis s’accentue, excepté dans les télécommunications.La contribution de la diffusion des TIC à la croissance, calculée en termes de “contribution comptable des différents facteurs de production à la croissance économique “, laisse apparaître une nette progression : “La contribution des TIC augmente progressivement. Jusqu’à devenir même légèrement plus importante que celle des autres équipements. ” Malgré cette amélioration, les auteurs s’appuient sur des études similaires, réalisées récemment aux Etats-Unis pour mettre en exergue un “creusement des écarts avec les Etats-Unis ” – surtout depuis 1995. Une situation qui serait “le résultat d’une situation économique plus favorable” aux Etats-Unis, conjoncture favorisant l’accumulation du capital, qui, elle-même, favoriserait les TIC… Du coup, “l’amélioration favorable de la conjoncture en Europe et en France permettrait alors de retrouver une situation moins déséquilibrée vis-à-vis des Etats-Unis“. Une lecture optimiste, qui reste à vérifier dans les années à venir !
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