Prévu pour le premier trimestre 2015, c’est finalement au début du second trimestre 2016 que le L16 de Light verra le jour. Ce boîtier de la taille d’un gros smartphone est un concept unique réunissant 16 capteurs d’images pour offrir une qualité d’image « comparable à celle d’un reflex » dans un format de poche.
Le sérieux des équipes de développement – des ex-Qualcomm –, des financiers (GV, ex Google Ventures) et la régularité de la communication n’inquiétait pas outre mesure, mais le retard pris avait de quoi faire sourciller les quelques souscripteurs qui avaient lâché 1299 $ (désormais 1699 $) pour pré-commander le « précieux ». Mais à toute chose malheur est bon car ce délai a permis aux ingénieurs d’améliorer la fiche technique d’un boîtier qui, s’il s’avère réussi, pourrait changer bien des choses dans les appareils compacts.
Un an de retard mais une fiche technique améliorée
Le L16 embarque, comme son nom l’indique, 16 modules caméras – soit 14 de plus que l’iPhone 7 ! Tous les modules ne sont pas équivalents, puisque 5 sont grand angles, 5 sont standards et 6 sont des téléobjectifs, une conception en 3 focales « fixes » (et non un zoom glissant) qui rappelle un peu les Leica Tri-Elmar. L’année de retard dans le développement a permis aux équipes de faire évoluer pas mal de choses dans le futur L16, qui devrait arriver entre avril/mai 2017 dans les mains des premiers souscripteurs, à commencer par la nature des focales et la luminosité des optiques.
Au début, l’équipe avait communiqué sur 5 modules 35 mm*, 5 modules 70 mm* et 6 modules 150mm* (* = en équivalent 24×36) ouvrant tous à f/2.4. Finalement, les modules grand angles de 35 mm laissent leur place à 5 modules de 28 mm, soit un bon gain en couverture angulaire. De plus, les modules caméras 28 mm et 70 mm voient leur ouverture passer de f/2.4 à f/2.0, un gain de luminosité de 2/3 de diaphragme plus que bienvenu car cela leur permet de se mettre au niveau des smartphones – les modules 150 mm restent à f/2.4.
Ces améliorations sont sans nul doute à mettre sur le compte de la baisse du prix des composants de smartphones, dont les énormes volumes de ventes facilitent la baisse des coûts. Même constat sur la mémoire embarquée, jadis fixée à 128 Go et désormais annoncée à 256 Go. Les futurs utilisateurs auront attendu, mais au moins les équipes de Light ne semblent pas s’être moquées d’eux. L’annonce du doublement de la mémoire est une bonne nouvelle pour un appareil qui pourrait théoriquement cracher des images de 52 Mpix.
16 petits capteurs 13 Mpix = un grand capteur 52 Mpix
Le concept du L16 est simple sur le papier : en couvrant une scène avec 16 modules de 3 focales différentes, l’électronique embarquée dans l’appareil combine les images produites pour améliorer la résolution ou la définition d’image tout en offrant un vrai zoom dans un appareil ultra compact. Dans la réalité, il semble que les technologies à inventer – superposition d’images a angle de vue légèrement décalé, combinaison de pixels de focales différentes, recréation de l’effet bokeh, calcul des focales intermédiaires, etc. – se soit avérées plus compliquées que prévu.
Si les trois premières images en plein définition mises à disposition du public (les trois premières de la galerie) sont limitées à du 20 Mpix, l’appareil est théoriquement capable de combiner toutes ces images en un seul cliché de 52 Mpix. Une définition unique compte tenu de la taille de l’appareil et qui profiterait, si les promesses sont tenues, d’une simulation d’effet bokeh (flou d’arrière-plan).
Il faut désormais croiser les doigts pour que Light ne repousse pas une énième fois la sortie de son appareil photo prodige et vérifier, lorsque nous auront mis la main dessus, s’il s’agit bien du graal de la photo de voyage… ou d’une énième fausse bonne idée.
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