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L’idée de taxer FAI et opérateurs mobiles pour financer la télé publique fait son chemin

La commission chargée du dossier privilégierait cette piste, tandis que Nicolas Sarkozy ne veut pas voir la redevance augmenter.

Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, a indiqué aujourd’hui mercredi 4 juin au micro de France Info qu’il privilégiait la mise en place d’une taxe nouvelle sur les fournisseurs d’accès à
Internet et les opérateurs de téléphonie mobile pour financer le manque à gagner lié à l’arrêt complet de la publicité sur les chaînes de télévision et les stations de radio publiques, arrêt qui interviendra partiellement dès 2009 et complètement à
l’horizon 2012.Cette déclaration fait suite à l’annonce par le président, Nicolas Sarkozy, de son opposition à toute augmentation de la redevance, pourtant une des pistes de financement proposées par la commission présidée par Jean-François
Copé.‘ Il y a une autre piste, faire une taxe sur les fournisseurs d’accès à Internet et également sur les téléphones mobiles, parce que ce sont des acteurs économiques qui ont un poids
considérable ‘,
a-t-il déclaré, évoquant un chiffre d’affaires global estimé à 42 milliards d’euros et mentionnant les perspectives de développement du secteur.

Les parlementaires de gauche claquent la porte de la commission

‘ Pourquoi ne pas imaginer alors qu’ils puissent payer une petite taxe qui ne se répercutera jamais sur les consommateurs ? ‘ a-t-il ajouté. Il estime en effet que la concurrence dans
le secteur poussera les opérateurs à ne pas modifier leurs prix. Jean-François Copé a dit souhaiter, par ailleurs, que les personnes qui regardent la télévision sur leur ordinateur puissent être elles aussi assujetties à la redevance.Le président du groupe UMP propose par ailleurs d’indexer l’augmentation de la redevance sur l’inflation. ‘ J’ai toujours dit qu’à titre personnel je n’étais pas favorable à l’augmentation de la redevance. Mais
je suis partisan de son indexation sur l’évolution des prix, c’est une piste sur laquelle nous nous retrouverons de manière unanime ‘,
a-t-il déclaré.L’unanimité est pourtant loin de régner au sein de la commission Copé. Ce 3 juin, les six parlementaires socialistes et communistes qui y siégeaient ont officialisé leur départ. ‘ Les dés sont pipés. […] La
commission pourra faire les plus belles recommandations du monde, mais les arbitrages sont déjà rendus ‘,
a déclaré, selon l’AFP, le député PS Michel Françaix lors d’un point de presse à Paris.Le rapport final de la commission Copé sera remis à l’Elysée le 25 juin prochain.

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La rédaction, avec Reuters