Pour Nortel Networks comme pour Ericsson, l’annonce des résultats du premier trimestre 2001 est synonyme de licenciements : 5 000 nouvelles suppressions d’emplois chez le premier, 10 000 chez le second.Will Cairns, responsable des relations presse en Europe pour Nortel Networks, considère les licenciements comme des ” réductions de coûts nécessaires, qui permettront d’étendre le leadership de la société en Europe “.Il préfère d’ailleurs mettre l’accent sur la stratégie européenne offensive du groupe en période de récession américaine : ” Nous comptons sur la croissance européenne. Nous allons réaliser des investissements intelligents et développer de nouvelles offres très concurrentielles.”Soit. Mais lorsqu’on aborde la question plus délicate des licenciements, Will Cairns refuse de donner plus d’indications concernant les pays concernés et les réductions de coûts estimées.Toujours est-il que la masse salariale de Nortel devrait diminuer de 20 000 salariés et passer de 94 500 personnes au 31 décembre 2000 à 74 500 personnes fin juin 2001. Vraisemblablement, l’Europe ne devrait pas être touchée de façon trop massive, puisque Nortel compte ” s’investir en Europe “, notamment en Allemagne, en Angleterre et en France, où le groupe ouvrira de nouveaux bureaux cette année.Parallèlement, Ericsson a annoncé le 20 avril sa décision de supprimer 10 000 emplois supplémentaires pour retrouver une situation bénéficiaire.Selon Reuters : ” Ces réductions d’effectifs s’ajoutent à des mesures d’économie d’un montant annuel de 35 milliards de couronnes suédoises [3,9 milliards d’euros, NDLR] annoncées en janvier et mars et qui comportaient déjà la suppression de 10 000 emplois cette année, ainsi que la mise en sous-traitance de la totalité de la production de téléphones portables auprès de la société Flextronics de Singapour. “Au total, le nombre de licenciements s’élèverait donc à 20 000 employés.Tout comme pour Nortel, on ne sait pas à quelle hauteur la France sera concernée, et le nombre de personnes touchées par les réductions d’effectifs reste encore à vérifier. Laurent Roullot, directeur de la communication d’Ericsson France, précise que ” la direction est en train d’examiner chaque pays au cas par cas pour évaluer l’impact des suppressions d’emplois “.Les 1300 employés d’Ericsson France devraient être informés du nombre de suppressions dans l’Hexagone dici à un mois.
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