On ne sait pas combien de collaborateurs quitteront le Wall Street Journal en ligne. Pour l’heure, la direction refuse de donner des précisions, mais assure que la majeure partie des départs se fera de “façon naturelle”, c’est-à-dire par le biais de fins de contrats, de départs à la retraite, etc. Le reste tombera sous le coup de licenciements secs.Il faudra attendre la présentation des résultats de Dow Jones & Co, la maison mère du wsj.com, le 12 avril prochain, pour savoir combien de personnes, sur les 250 actuelles, seront invitées à quitter le navire.Cette annonce s’inscrit dans la logique stratégique de réponse aux baisses actuelles des recettes de la publicité en ligne. Dow Jones & Co considère, en effet, que les dépenses publicitaires devraient chuter de près de 30 % au premier trimestre 2001, alors qu’elles ont augmenté de 38 % à la même époque l’an dernier.En conséquence, les 8 500 employés du groupe Dow Jones & Co sont directement concernés.Cette restructuration intervient malgré un modèle économique mixte du wsj.com qui repose sur de la publicité et des abonnements payants. Les lecteurs paient 59 dollars par an s’ils ne sont pas abonnés à la version papier du Wall Street Journal, contre 29 dollars pour les abonnés. Le Wall Street Journal en ligne comptait déjà, fin 2000, 535 000 abonnés.
Vers un nouveau modèle
Les restrictions budgétaires de la presse en ligne touchent aux Etats-Unis les plus grands noms du secteur. Du New York Times en ligne qui se sépare de 17 % de ses effectifs, soit 70 personnes, aux éditions interactives de la chaîne de télévision NBC qui licencie 30 % de son personnel, soit 150 personnes. CNN ne déroge pas à la règle, et a récemment annoncé le licenciement de 400 personnes.La voie du modèle mixte adopté par le wsj.com (publicité + abonnement payant) pourrait néanmoins être celle du salut. Elle fait des émules : la revue Salon
vient d’opter pour le payant sans publicité et le New York Times s’apprête à proposer à ses 15 millions d’abonnés une nouvelle offre également payante, baptisée Premium.Reste à voir si ce nouveau modèle permettra à la presse en ligne de vivre correctement et de se développer indépendament de ses médias d’origine : le papier et, en l’occurrence, la télévision.
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