La réunion de l’Icann, qui s’est tenue à Montevideo mi-septembre, fut quelque peu houleuse. Les gestionnaires des ccTLD (country code Top Level Domain), comme l’Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération) pour la France, n’ont pas été entendu. “Les documents préparés par l’Icann avant la réunion n’ont pas tenu compte des remarques que nous formulons depuis des mois et nous ont été envoyés trop tardivement”, fulmine Élisabeth Porteneuve, consultante pour l’Afnic. “L’Icann ne s’intéresse qu’aux gTLD [les .com, .net, .biz, Ndlr]. Or il existe 10 gTLD et 243 ccTLD. Pourtant, au sein de la DNSO [Domain Name Supporting Organization, un des trois corps de l’Icann, Ndlr], les ccTLD n’ont qu’un septième des membres.” Les gestionnaires des ccTLD souhaitent depuis des mois créer leur propre corps pour la gestion des noms de domaine nationaux, et disposer de six directeurs au sein du bureau de l’Icann.
Désaccord sur la consultation
Concernant l’élection des membres du comité représentatif des utilisateurs (ALSC), alors que certaines associations souhaitent la participation de tous les internautes, l’Icann prône un accès limité aux seuls détenteurs d’un nom de domaine. “Une élection démocratique planétaire coûte de 5 à 10 dollars par électeur. Sans compter les problèmes techniques”, admet Élisabeth Porteneuve. C’est donc vers la seconde solution que se dirige l’Icann. Enfin, l’autre question abordée à Montevideo fut l’emplacement des root servers à la base du réseau Internet. Sur les 13 serveurs de ce type que comportent l’Internet, 10 sont situés aux États-Unis…
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