Lorsqu’il a annoncé, le 8 juin dernier, que VeriSign
continuerait à gérer le registre .net pour les six prochaines années, l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) n’a pas fait
beaucoup de publicité sur la modification d’une clause du contrat qui commence pourtant à faire grand bruit : alors que les prix des noms de domaine étaient plafonnés (6 dollars ou 4,25 dollars suivant les cas), ils ne
resteront à 4,25 dollars que jusqu’au 31 décembre 2006, date à partir de laquelle ils seront totalement libres.
Le début dune vaste chaîne alimentaire du Web
Ces noms de domaine, vendus par Verisign à des sociétés appelées registrars, sont ensuite revendus aux hébergeurs, qui eux-mêmes les commercialisent auprès des entreprises et des particuliers. VeriSign s’est
aussitôt engagé à modérer toute modification tarifaire et, en tout état de cause, à prévenir ses clients six mois auparavant.Cependant, registrars et hébergeurs s’inquiètent déjà de la situation qui va résulter de cette libéralisation des prix. ‘ Ce qui risque de se produire, c’est un accroissement des
disparités entre gros et petits registrars ‘, analyse Edouard Vandebelle, administrateur système de l’hébergeur OVH.Tous craignent que le déplafonnement crée une grande volatilité des prix, généralement plus dommageable pour les structures modestes. Une action collective de protestation des petites sociétés n’est ainsi pas à exclure (une
pétition avait déjà été signée en 2004 lorsque l’Icann avait augmenté son budget et ses redevances).Le registre .net est aujourd’hui le plus important en nombre de domaines sur Internet avec les .com. Pour l’instant, il est seul à être concerné, mais le contrat liant l’Icann à VeriSign pour la gestion des .com, et
qui prévoit actuellement un plafond tarifaire de 6 dollars, expire en novembre 2007.
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