En matière boursière, le destin a toujours été capricieux. Depuis l’irruption d’internet, il est devenu tout simplement ingérable. Dernière illustration en date, Liberty Surf. L’action de ce fournisseur d’accès, filiale d’Europ@web (groupe Arnault) et de Kingfisher, s’échange ces temps-ci à moins de 30 euros à la Bourse de Paris. Soit nettement en dessous de son cours d’introduction, qui était de 41 euros. Un comble lorsqu’on se souvient que, dès les premiers jours de cotation, l’action Liberty Surf avait frôlé les 80 euros ! C’était sans compter la très sévère correction infligée, dès avril, à l’ensemble des marchés financiers.
Du coup, cette société se trouve depuis plusieurs semaines con- frontée à un dilemme qui pourrait rapidement tourner au casse-tête. Ce que résume, à sa manière, un familier du dossier. “Soit Liberty Surf continue à grossir par acquisitions successives, ce qu’elle a déjà fait par le passé en intégrant Nomade et Respublica, soit elle s’adosse à un groupe plus puissant. Dans ce métier, l’heure est à la consolidation.”
De ce fait, Liberty Surf n’a guère d’autre choix, aujourd’hui, que de rester un prédateur… ou de devenir une proie. Mais, dans ce dernier cas, qui pourrait racheter le fournisseur d’accès français ? Si le nom de Vivendi est le plus souvent cité, aucune confirmation ne vient étayer cette assertion du côté de Liberty Surf. Ses dirigeants affirment toujours “vouloir discuter avec tout le monde”.
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